Afin de permettre une grande modularité et flexibilité des espaces, la densité des porteurs verticaux a été fortement limitée par le Maître d’œuvre Badia Berger Architectes, nécessitant ainsi le franchissement de grandes portées associées. La charpente métallique de la toiture, formée d'une succession de sheds, repose sur des porteurs par piédroits en béton armé de 8,00 m d’entraxe en façade Est et Ouest des plateaux de lecture. Le plancher du plateau niveau 1, en plancher mixte, est ensuite suspendu à cette charpente par tirants métalliques, ce qui offre des espaces de consultation de 48,30m x 20,80m vierges de tous porteurs. Les pieds droits en béton apparent sont utilisés pour rythmer la nef.

Ce principe constructif, alliant la massivité du matériau béton armé à un complexe d’isolation thermique par l’extérieur, la légèreté des planchers mixtes collaborant acier/béton et la transparence et la finesse du verre, permettent la réalisation d’un ensemble à forte inertie privilégiant les échanges thermiques naturels répondant sans restriction aux critères de confort thermique requis tout en satisfaisant à la flexibilité des espaces. Les ossatures métalliques des planchers mixtes et de la toiture du parallélépipède principal sont usinées et fabriquées en atelier en temps masqué durant la mise en œuvre des terrassements généraux, des ouvrages bétons armé d’infrastructure et de superstructure, limitant considérablement les délais d’intervention sur le site ainsi que les nuisances physiques et sonores sur l’environnement immédiat en activité.

Le chauffage et le rafraîchissement des espaces (machine thermodynamique réversible) sont réalisés par l’implantation d’une pompe à chaleur géothermale constituée de systèmes (sonde de chaleur) fermés verticaux. La machine thermodynamique a été sélectionnée avec un coefficient d’efficacité frigorifique normalisé minimal (EER) de 3,5. Il est clair que la GTC minimise l’usage de la production de froid. La machine n’intervient qu’en relais des dispositifs mis en place pour maîtriser des élévations de températures, qu’ils soient passifs (protections solaires ou mécaniques, ventilation forcée nocturne par exemple) et cela, uniquement lorsqu’il est nécessaire. Il s’agit donc d’un rafraîchissement, une « climatisation douce », peu énergivore et totalement maîtrisée ayant pour but d’écrêter les surchauffes exceptionnelles et ponctuelles que les dispositifs de free-cooling ne pourront traiter.

Le mur trombe apporte un complément d’air chaud en hiver et le libère automatiquement l’été. L’enveloppe est composée d’un isolant extérieur protégé par de l’aluminium anodisé de couleur nickel. Cette enveloppe métallique varie selon la lumière, des gris au doré. Elle pénètre dans les failles qui fragmentent le bâtiment, en version perforée, pour gérer l’absorption acoustique. Les menuiseries extérieures sont aussi en aluminium anodisé teinté nickel.

B.P