Les amateurs de rugby en ont rêvé, la ville de Montpellier l’a fait. Un nouveau stade va voir le jour, pas tout à fait comme les autres car le rugby, dans la cité des trois Grâces, est une religion.
Le sport aujourd’hui, rtout quand il est fortement médiatisé, suscite d’énormes enjeux. Financiers, certes, mais aussi en termes d’image. La ville de Montpellier ne s’est pas trompée en investissant dans un nouveau stade dédié essentiellement au ballon ovale. Ici, en effet, nous sommes sur des terres de rugby et le Montpellier rugby club nourrit l’ambition d’être le site d’entraînement de la future coupe du monde qui doit avoir lieu en 2007. Voici qui justifiait quelques sacrifices. Et comme la notion même de stade a fortement évolué ces dernières décennies, la mairie a souhaité que celui-ci soit également une vitrine. Situé au cœur de la nouvelle ZAC de 2 000 logements, dans le quartier baptisé justement Ovalie, cet ensemble sportif devait obligatoirement s’inscrire dans le projet architectural de manière à constituer un ensemble cohérent. Sa conception a été confiée au cabinet montpelliérain BBA qui a conçu un projet original. Ce nouvel ensemble qui s’étendra sur 13 hectares, comprendra un stade principal de 12 000 places, un stade annexe de 500 places, trois terrains d’entraînement et un centre de formation avec hébergement. On quitte-là la conception traditionnelle du stade. L’architecture intérieure a été entièrement revue. La tribune d’honneur abritera une brasserie, l’administration du club, le centre de formation et des salons. Une étude sur la hauteur a été conduite afin de permettre un positionnement des tribunes au plus près du terrain. De même qu’a été prévue une zone déambulatoire tout en haut des gradins. Voici une astuce intelligente puisqu’elle permet aux spectateurs de se déplacer sans gêner personne. Un stade n’est-il pas d’abord un lieu convivial où les hommes aiment à se déplacer, échanger, communiquer. Enfin, l’ensemble sera coiffé par une toiture légère en ruban épousant la forme des tribunes. De par sa conception même, ce stade ressemblera davantage à un immeuble de centre-ville qu’à un équipement sportif. Mais tel était l’effet recherché. Bien intégré dans son cadre, il en sera incontestablement la vitrine. Montant total de l’investissement : 36 millions d’euros.
Une somme convenable pour une ville ou le rugby à valeur de culte. La transformation de l’essai est prévue pour 2004.