Max, la pelle des profondeurs
Pilotage automatique
Afin de creuser les 500 mètres de tranchée nécessaires, la machine a été équipée d’un balancier de 5,50 m qui recevra suivant les nécessités : un godet, un marteau-piqueur hydraulique, une foreuse pneumatique et même une pompe de drainage. Dernier défi, enfin, concernant le conducteur de cet engin travaillant à “ l’aveugle ”, un pilotage entièrement aux instruments a été imaginé. Un superviseur, fonctionnant par DGPS (Diffential Global Positionning System), assimilable à une caméra , permet au conducteur de visualiser sur écran la position de son engin par rapport au terrain naturel et aux travaux à effectuer (profondeur, pentes à respecter…). Un tel système fait appel à deux antennes GPS (pour calculer le cap et l’altitude) et trois capteurs placés respectivement sur la flèche, le balancier et le godet, afin de connaître la position du bras et d’un capteur de roulis/tangage sur le châssis. Testée aux environs de La Rochelle, “ Max ” est aujourd’hui opérationnelle au large de Kribi. De la rive, on assiste à une étrange image. Celle d’une pelleteuse qui semble flotter sur les eaux. Par moment, l’engin s’élève sur ses ciseaux pour avancer de quelques mètres comme soulevé par un sous-marin invisible. Max, ce « drone » hybride étonnant qui associe sans vergogne des techniques primaires aux technologies les plus avancées pourrait bien, grâce à son astucieuse conception, venir une fois sa mission terminée, creuser dans nos lacs et nos rivières