Le Vatican saisi par la frénésie du BTP
trois parois courbes et immaculées, (respectivement de 17, 22 et 26 m de haut) évoquent trois voiles gonflées par le vent, 974 m2 de surfaces vitrées permettent des jeux de lumière vraiment divins, le tout pour un volume de 14.000 m3.
Conçue par l’architecte américain Richard Meier, déjà « responsable » du Getty Center de Los Angeles et du Musée d’art contemporain de Barcelone, l’église est surtout la première à incorporer dans sa structure externe un nouveau béton révolutionnaire, qui a nécessité le partenariat du groupe Italien Italcementi, sponsor technique de l’Eglise Dio Padre Misericordioso. Les trois « voiles » externes sont en effet composés de 256 panneaux préfabriqués à double courbure, sur lesquels viennent s’ancrer les vitrages. Ces panneaux sont composés de TX Millenium, le nouveau béton dont les propriétés photocatalytiques assurent qu’aucune substance polluante ou organique ne puisse adhérer ou altérer la blancheur des parois.
Le résultat ? Une structure ultramoderne, imposante par la taille et surtout par sa blancheur immaculée, très voyante dans une ville ou tout ou presque et dans les teintes rouges ou rosées.
A quelques centaines de kilomètres de Rome, même frénésie et même conséquence. En pleine nature, caché sous un énorme toit en forme de vague, le groupe BTP Eiffage a conçu une bibliothèque appelée à recevoir des trésors jusque-là jalousement cachés. La Pologne va en effet devenir le siège d’une vaste bibliothèque pontificale, à Cracovie, ville natale de Jean Paul II. Sur une surface de 14.000 m2 le bâtiment dont les formes rappellent une architecture plus industrielle que religieuse arbitrera 2 Millions de volumes. Cette ultime décision d’un Pape dont on sait la santé fragile qui ramène dans son pays natal tout le savoir de l’Eglise. On ne sait pas encore si pour l’occasion les ouvrages, jalousement conservés sous les sombres voûtes de la Bibliothèque Vaticane, seront accessibles au public. Néanmoins, l’architecture ouverte de cette nouvelle bibliothèque s’affiche déjà comme la volonté d’une plus grande transparence.