Le Fort d'Issy transformé en un « cyber-quartier »
Situé sur les hauteurs de la ville, le Fort d'Issy, attribué à la Délégation générale pour l'armement (DGA), est vide depuis fin octobre 2007. La cession porte sur 12 des 20 hectares du site, selon le ministère de la Défense. La ville veut y construire un quartier d'habitations et d'équipements publics (crèche, école...) à très haute qualité environnementale (THQE) et intelligents grâce aux nouvelles technologies, un projet baptisé « Fort numérique ». Pour aboutir à la signature de cet accord, « il aura fallu 12 ans au cours desquels nous avons côtoyé deux présidents de la République, quatre Premiers ministres et trois ministres de la Défense », a observé le député-maire d'Issy-les-Moulineaux, lors de la cérémonie. Le prix de cession a été fixé à 60 millions d'euros, a-t-il précisé.
Premier acte du projet de Fort Numérique
L'obtention des permis de construire a été délivré pour les 1 538 logements prévus, dont 300 à caractère social et réservés au personnel de la gendarmerie et du ministère de la Défense. Cependant, il convient cependant de procéder à la déconstruction et à la dépollution de cet ancien édifice militaire, ce qui amènera le début des chantiers vers le deuxième semestre 2010, pour une livraison des appartements et des maisons s'échelonnant de 2012 à 2015. L'aménagement du site a été confié par la ville à la société d'économie mixte d'aménagement de l'Arc de Seine (Semads), dont le coût est évalué à 7,6 millions d'euros.
En développant des infrastructures autour des TIC, avec Microsoft, tous les habitants seront reliés au très haut débit avec de la fibre optique et « pourront faire leurs courses à distance, mais aussi réguler la température et les heures de chauffage de leur appartement, en vérifier la consommation, comme celle de l'eau, ou, depuis leur téléphone, mettre en route des équipements ménagers... » indique la mairie. Les murs d'enceinte historiques du Fort, érigé en 1842-1843, qui reçut environ 34 000 projectiles lors du siège allemand en 1871, selon le ministère de la Défense, ainsi que les casemates et le stand de tir, seront préservés. La ville réfléchit aussi à la création d'un « musée numérique de l'histoire des forts ».
Bruno Poulard