La Grande halle retrouve les cultures urbaines... Hip hop dans un décors de Victor Baltard
Longue de 245 mètres et large de 85 mètres, la Grande Halle a cette fois-ci été rénovée pour réparer les outrages du temps, et plus particulièrement ceux de la tempête de 1999 qui endommagèrent fortement la toiture.
Ainsi, en guise de première française, les danseurs brésiliens de Membros évoqueront la violence dans la rue et, entre théâtre et danse, des spectacles inédits de Sabine Samba et Farid'O se pencheront sur la "réalité du racisme ordinaire".
La danse hip hop, en plein développement depuis les années 1980, sera largement à l'honneur avec notamment la venue des virtuoses lyonnais de Pockemon Crew et du Calédonien Najib Guerfi, aux influences également traditionnelles canaques.
Le théâtre, programmé hors des formes traditionnelles de la représentation, "donnera la parole aux exclus de tous bords" selon les organisateurs, des Belges de Groupov s'intéressant à l'ostracisme subi par les Africains à la mémoire du conflit de l'usine Lip de Besançon avec la compagnie Adesso e Sempre.
La Cie Uppercut proposera pour sa part un spectacle de "pulse-poésie" basé sur la performance verbale du slam. Lors de deux nuits, les samedis, au Cabaret sauvage, les amateurs de musique électro pourront vibrer sur les beats des DJs Yass, Pfel, Atom, Missill, Yoda et Scratch. Les Rencontres de la Villette se veulent aussi un "lieu de réflexion, d'expérimentation et d'échange" avec des "labos, ateliers et débats", notamment sur la représentation du terrorisme, les mille facettes de la France d'aujourd'hui ou le "corps politique".