Cette nouvelle construction de 11 000m² lovée contre les berges du Doubs, au pied de la Citadelle de Vauban, à l'entrée du centre-ville de Besançon, sera inaugurée vendredi 5 mars par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, et l'architecte japonais, Kengo Kuma. Le Frac franc-comtois est l'un des Frac dits de « nouvelle génération », dont la nouveauté est d'être équipés d'espaces d'exposition. La pièce maîtresse du projet est constituée par la toiture pixellisée de 5 600 m², composée de panneaux de verre, d’aluminium teinté, de végétaux et de photovoltaïques. Les pixels créent un motif qui fait écho au paysage environnant, tel une fine feuille d’arbre, appelé Komorebi, en japonais. Deux bâtiments, de part et d’autre du Passage des Arts, sont occupés par les fonctions au nord par le CRR et au sud par le Frac, principalement.

Ses façades sont composées de panneaux rectangulaires de bois, d'aluminium et de verre. Avec une telle surface, « je courais le risque d'un bâtiment imposant, mais les panneaux de bois, du mélèze, effacent le volume et créent une ambiance intime et douce », estime Kengo Kuma. Les maîtres d’ouvrage ont inséré des exigences environnementales répondant aux objectifs qu’ils se sont fixés dans le cadre de l’Agenda 21 (Ville de Besançon), de la Charte de l’Environnement (Grand Besançon), et de la mise en place du label Effinergie (Région Franche-Comté). La Cité des Arts est ainsi le premier bâtiment culturel français de cette importance à être labellisé BBC Effinergie, associé à la démarche HQE (Haute qualité environnementale).

L'architecte japonais réalise ainsi sa première commande publique européenne. Kengo Kuma est également l'auteur du Frac de Provence-Alpes-Côte d'Azur, commandé après celui de Besançon, mais inauguré avant, le 22 mars 2013. Le projet bisontin est né en 2006 sous l'impulsion de l'ancien président de la région Franche-Comté, Raymond Forni, qui souhaitait « donner à la capitale régionale une entrée et sortie de ville digne de ce nom », raconte l'actuelle présidente, Marie-Guite Dufay. Le montant global de l'opération s'élève à 46,2 M d'euros, financés par le Conseil régional, la ville et la Communauté d'Agglomération du Grand Besançon, avec le soutien de l'État et de l'Europe, du Conseil général du Doubs et de l'ADEME.

B.P (source AFP)