L'armée américaine peine à trouver des entrepreneurs pour Falloujah
à convaincre des entrepreneurs irakiens de venir lancer à Falloujah le
chantier de la reconstruction de ce bastion sunnite, en partie détruit par les
combats. Trés honnêtement, on ne comprend pas pourquoi !!!! Car vu dans quel état est la ville, il n'y a, au moins, pas de devis de démolition à faire ! Peut-être juste un problème pour recycler les tonnes de gravats.
Beaucoup veulent attendre de voir si la situation va se stabiliser", ajoute-t-il. Mais selon lui, ces hommes d'affaires commencent à revenir, les combats violents du début du mois ayant laissé la place à des affrontements sporadiques. "La machine se met en route. Si la sécurité se maintient, les entrepreneurs resteront", dit l'officier américain.
Des responsables militaires estiment que seules quelques poches de résistance, des groupes de quatre à cinq personnes, demeurent dans la ville, alors que les unités de la Force multinationale poursuivent leurs opérations pour écraser l'insurrection dans le sud de la cité désertée par les habitants.
L'armée indique qu'une "zone verte" a été créée dans le nord-ouest de Falloujah, où les entrepreneurs pourront travailler sous la protection des troupes américaines et irakiennes. Cette appellation fait référence à la "zone verte" de Bagdad, un secteur hyper-protégé abritant le siège du gouvernement irakien, ainsi que les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne.
Cependant, notent des responsables militaires, ce périmètre censé être à l'abri des attaques a été récemment pris pour cible alors que des unités du génie de l'US Navy étaient en train de nettoyer une zone pleine de débris. Et la rébellion fait régner la peur, bien au-delà de Falloujah, freinant le l'énorme projet qu'est celui de la reconstruction de la ville.
Lors de discussions samedi avec des officiers de l'US Navy, un entrepreneur irakien a dit avoir vu sur un site internet la revendication, par les rebelles, de la mort ou la capture de nombreux soldats américains. "Cela a pour effet de semer à nouveau la peur dans la tête des gens", regrette le capitaine de corvette David Hahn, un officier de l'US Navy travaillant pour la force expéditionnaire des Marines. Et en dépit d'une poignée de main et de la signature d'un contrat, l'entrepreneur irakien demeure "sceptique", selon lui. "Ils ont très peur des insurgés. La sécurité est un gros problème pour ces gens", ajoute l'officier américain, sans préciser le nombre de contrats relatifs à la reconstruction déjà signés.
Cet entrepreneur, qui a accepté de nettoyer les gravats des rues, a été enlevé il y a deux mois par des hommes armés, puis relâché quelques jours plus tard, après avoir reçu un avertissement pour ne plus travailler pour les Américains. "J'ai peur de venir travailler ici. Mais il faut bien le faire", dit-il. Mais un contrat signé ne garantit pas son exécution. Des entrepreneurs irakiens ne se sont pas présentés sur le lieu de travail, alors même qu'ils avaient signé un contrat, selon des responsables militaires.
"Nous essayons de nettoyer les gravats des rues, mais (des entrepreneurs) nous ont fait faux bond ces derniers jours. C'est frustrant", déclare un officier des Marines en conduisant son véhicule à travers des rues délabrées.