L’architecte Pierre-Louis Faloci récompensé pour son œuvre exemplaire
Le week-end dernier s’organisaient les désormais traditionnelles Journées nationales de l’architecture. Si l’événement n’existe que depuis 3 ans, il a néanmoins été l’occasion de remettre une récompense particulièrement réputée : le Grand Prix national de l’architecture, instauré en 1975.
Finalement, c’est « l’exemplarité du parcours et de l’œuvre » d’un architecte talentueux que le jury 2018 a choisi de récompenser. Entre autres, Maie-Hélène Badia, architecte, architecte-conseil de l’État, Paul Chemetov, architecte lauréat du Grand prix national en 1980, ou encore Ramon Vilalta, Prix Pritzker 2017, se sont réunis à deux reprises, d’abord le 12 septembre, puis ce 19 octobre, pour distinguer l’un des six architectes nommés.
Dans le cadre de cette compétition, les travaux de Pierre-Louis Faloci, Dominique Lyon (Agence du Besset-Lyon), Philippe Madec, Philippe Prost, Bernard Quirot et Corinne Vezzoni ont été soigneusement examinés par les experts qui composaient le jury. Finalement, le Prix national de l’architecture 2018 a été remis à Pierre-Louis Faloci par Franck Riester, ministre de la Culture.
Un parcours riche d’enseignements
Architecte, urbaniste, enseignant, passionné de photographie et de peinture, le dernier lauréat du Prix national de l’architecture s’est fait connaître dès la fin de ses études par ses projets esthétiques. Au fil de sa carrière, son œuvre a eu l’occasion de faire la part belle à nombre de lieux dédiés à la mémoire et à l’Histoire, parmi lesquels le Centre Européen du résistant déporté (Alsace), l’église Notre-Dame de la Sagesse (Paris), ou encore le musée de la bataille de Valmy.
En 1996, le parcours de Pierre-Louis Faloci avait déjà été gratifié d’une Équerre d’argent pour le musée de Bibracte (musée de la civilisation celtique), dont la construction évoque « les strates archéologiques, depuis la pierre brute des soubassements jusqu’au zinc et à l’acier de la toiture, tandis que les parois de pierre polie, de béton lisse et de verre suggèrent l’évolution des techniques », selon le site culturel.
Le jury, à l’unanimité, a salué les « valeurs esthétiques, éthiques et constructives » des travaux de Pierre-Louis Faloci. Ses œuvres « démontrent que l’architecture est un tout qui doit composer avec le paysage, mais aussi l’histoire et la mémoire des lieux. Elles sont la preuve que les enjeux architecturaux, urbains, paysagers et culturels sont indissociables », poursuit-il.
Le lauréat, de son côté, bénéficiera d’une exposition à la Cité de l’architecture et du patrimoine ainsi que d’une publication portant sur l’ensemble de son œuvre. Surtout, Pierre-Louis Faloci aura l’occasion de présenter son travail et d’échanger avec les architectes de demain à l’occasion d’une master-class proposée par les Écoles nationales supérieures d’architecture. Sur ce dernier point, tout particulièrement, le lauréat a fait part de sa volonté d’« accentuer l’enseignement de l’architecture » et d’« aider la jeune génération ». Un travail auquel il contribue largement depuis plus de 30 ans.
F.C
Photo de Une : @franckriester (Twitter)