Des micro-architectures pour l'accès au numérique
C'est une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie qui le révèle : 19,3 % des foyers français ne possèdent pas d'accès à Internet. À l'ère de la digitalisation, avoir accès aux ressources numériques n'est pas une réalité partagée par tous de la même façon. Pourtant la dématérialisation des services, notamment publics, pousse les citoyens à être très régulièrement connectés à internet. Être exclu de la société numérique, c'est donc pour une frange importante de la population être victime de nouvelles sources d'inégalités, qu'elles soient économiques, sociales ou culturelles.
Fracture numérique
Le concours Mini Maousse dans sa septième édition est consacré à la conception d'une Virtual Schola, une ebox à l'ère du cloud. Plus concrètement Il s'agit de proposer des microarchitectures conviviales pour lutter contre la fracture numérique. L’enjeu est de recréer une vie de quartier autour d’un module technologique dans les communautés rurales ou les zones urbaines sensibles : e-écoles, bibliothèque numérique, salle de cinéma ou d'exposition, espace de coworking, cabine de visiophone publique et gratuite…
L'exposition coproduite avec l’ESB-École supérieure du bois (Nantes), hébergée dans la Coupole de Cahors de la Cité de l'architecture & du patrimoine, du 31 janvier au 20 avril 2020, présente le résultat du concours et ses workshops en Afrique. Sont également exposés un ensemble de références exemplaires de quarante-deux microarchitectures réalisées par des architectes et designers internationaux, en lien avec la culture. «Toutes frappent par leur ingéniosité sophistiquée ou, à l'inverse, par leur grande simplicité», peut-on lire sur le site de la Cité. Le lancement de la huitème édition est prévu le 19 mars 2020.
Commissariat
Fiona Meadows, responsable de programmes, Cité de l'architecture & du patrimoine
Soutiens
L'opération a bénéficié du mécénat de la Caisse des Dépôts et de BNP Paribas Real Estate.
Les prototypes à échelle 1 ont été réalisés grâce aux soutiens de Nantes Métropole pour le projet Ordinambules et du MAIF Social Club pour le projet Mobilab.
Laurent Perrin