Début cet été des travaux du nouveau siège administratif d'Iter
Au terme d'un appel d'offres, l'agence a sélectionné pour ce projet d'environ 40 millions d'euros la société de bâtiment et travaux publics Léon Grosse, associée à Axima (génie climatique, groupe GdF-Suez). La société Léon Grosse construit également l'école internationale à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), et a réalisé le Pavillon noir et la gare TGV à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ainsi que le muséum d'histoire naturelle et le musée de l'Orangerie à Paris.
Le siège comprendra un bâtiment principal de bureaux sur cinq niveaux et deux bâtiments annexes, sur environ 20 500 m². Les travaux mobiliseront près de 200 personnes au cours des deux prochaines années. Pour les bâtiments destinés à abriter notamment le Tokamak, la machine de 23 000 tonnes où s'effectuera la fusion, l'agence européenne Fusion for Energy (F4E) avait annoncé le 13 avril à Barcelone la signature d'un contrat d'ingénierie de quelque 150 millions d'euros, sans fournir de date précise pour le début des travaux.
Ce contrat, « l'un des plus importants contrats d'ingénierie jamais signé en Europe », a été attribué au consortium Engage formé d'Assystem et Iosis (France), Atkins (Grande-bretagne), Empresados Agrupados (Espagne) et représente environ 1,7 million d'heures de travail sur huit ans, avait ajouté F4E dans un communiqué. F4E avait parallèlement annoncé la signature d'un contrat de 9 millions d'euros avec l'Apave (France) pour la coordination et le suivi de la sécurité pendant les phases de design et de construction.
Le projet Iter, officiellement lancé en 2006, a vu son coût nettement augmenter depuis son évaluation en 2001 à dix milliards d'euros environ. L'Union européenne, principal contributeur avec environ 45%, doit trouver les moyens de le financer. Le prochain conseil d'Iter est prévu les 16 et 17 juin à Suzhou en Chine pour avaliser un nouveau calendrier avec des coûts révisés. Iter, qui réunit l'UE, le Japon, la Chine, la Russie, les Etats-Unis, la Corée du Sud et l'Inde, vise à prouver que la fusion thermonucléaire peut fournir de l'énergie au monde.
B.P (source AFP)