À Millau, la grande P2 sort de terre...
Des dimensions pharaoniques
Pour réaliser la semelle de ce pilier géant, les équipes se sont succédé sans interruption pour couler 25 heures durant plus de 1 700 m3 de béton B35. Un béton très particulier, dont le temps de malaxage doit être supérieur aux bétons courants. Par sécurité, l’énorme pompe de coulage était secondée dans cette délicate opération par une pompe de secours capable de délivrer, elle aussi, les 70 m3 heure de béton nécessaires à l’ouvrage. Dans quelques mois, bien avant l’apparition des premières formes du viaduc se sont ainsi 7 obélisques pharaoniques qui viendront habiller le paysage de la magnifique vallée au fond de laquelle se niche, comme un bijou dans son écrin, la ville de Millau. Avec l’érection de sa première pile, le viaduc de Millau est en train de signer le premier de la longue série de défis technologiques et humains qui figurent dans son cahier des charges.