Trafic de gravats des maisons inondées à la Faute-sur-Mer
« Une entreprise chargée de transporter les gravats du lieu de destruction des maisons à leur lieu de concassage, conduisait en fait ses camions sur la commune voisine de Triaize pour y remblayer un chemin », a expliqué à l'AFP le sous-préfet de Vendée, Sébastien Cauwel. « Or, ces gravats appartiennent à l'Etat, c'est du vol et du recel de vol, et une infraction au code de l'urbanisme car c'étaient des déchets non traités », a-t-il ajouté.
« Au nom du préfet, il leur a été demandé le 20 avril de cesser et d'enlever les gravats ainsi détournés et cela a été fait, mais le préfet se réserve le droit de porter plainte », a indiqué M. Cauwel. Elle a ajouté qu'à la demande du préfet, l'entreprise Genier Deforge chargée de la déconstruction des maisons avait dénoncé son contrat avec la société chargée de transporter les gravats, Sita. « Un nouveau prestataire a été contacté, pour un contrat qui prendra effet à compter du 26 avril 2011 », a précisé la préfecture. Sita s'est engagée à retirer l'ensemble des matériaux incriminés. Ils « seront donc bien traités aux termes du contrat initial », a-t-elle également ajouté.
Ces gravats provenaient des maisons situées dans la zone de La Faute-sur-mer où 29 personnes ont trouvé la mort, noyées à leur domicile, le 28 février 2010. Après les ravages provoqués par la tempête, l'Etat avait défini des « zones noires » (ultérieurement rebaptisées "zones de solidarité") où l'installation serait désormais interdite. Il était ainsi prévu que quelque 1500 logements soient rasés, provoquant la plus grande colère des foyers concernés.
B.P (source AFP)