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Qualité de l’air intérieur : un enjeu de santé publique et non pas de confort

Publié le 08 octobre 2024

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Quels sont les risques d’une mauvaise qualité de l’air intérieur sur la santé ? Tel était le sujet d’une conférence organisée par Murprotec et le laboratoire RespiLab, tous deux à l’origine d’une enquête. Le point sur les enseignements.
Qualité de l’air intérieur : un enjeu de santé publique et non pas de confort - Batiweb

Le 8 octobre, Murprotec organisait une conférence pour présenter son programme « Maison Saine » et les résultats de son enquête menée avec le laboratoire RespiLab, créé en 2018 par l’association Santé Respiratoire France.

L’objectif de cette conférence : alerter sur les dangers de l’humidité et d’une mauvaise qualité de l’air intérieur (QAI) sur la santé.

 

La pollution de l’air intérieur à l’origine de 20 000 décès par an

 

À l’origine de 20 000 décès par an et 28 000 nouveaux malades, selon l’ANSES, « la pollution de l’air intérieur tue et est responsable de morts prématurées », a rappelé Frédéric Le Guillou, pneumologue-allergologue et président de l’association Santé Respiratoire France.

« Habituellement, l’humidité est plutôt considérée comme un problème de confort. Mais on ne se rend pas forcément compte de l’impact que cela peut avoir sur la santé », introduit Bruno Tudal, conseiller scientifique du programme Maison Saine et auteur du livre La qualité de l’air intérieur pour les nuls.

« On sait tous que l’eau, c’est la vie. Mais quand l’eau est dans l’air, c’est aussi la vie microbiologique, la vie des pathogènes, que ce soit des virus, des bactéries, des moisissures », souligne-t-il. Ainsi, l’humidité dans un logement accroît le développement de moisissures pouvant causer de l’asthme et de graves maladies respiratoires.

 

L’air intérieur 5 à 9 fois plus pollué que l’air extérieur

 

Alors que les Français passent en moyenne 80 % de leur temps en intérieur (logement, bureau, transports, commerces…), l’air intérieur serait 5 à 9 fois plus pollué que l’air extérieur, selon l’OQEI.

Or, 71 % des personnes interrogées en juin par Murprotec et le RespiLab n’en étaient pas conscientes. Il faut dire que le logement est souvent perçu par les Français comme un lieu de sécurité et non pas un lieu à risque pour la santé, avec des alertes fréquentes pour les pics de pollution de l’air extérieur mais jamais de l’air intérieur.

Toujours d’après les résultats de l’étude, plus de 40 % des répondants s’estiment peu ou pas informés de l’impact de la qualité de l’intérieur sur la santé.

98 % attendent des informations de la part des professionnels de santé, et 45 % de la part de la presse et des médias.

Parmi les principales recommandations : réaliser un diagnostic, aérer son logement au moins 10 minutes par jour en créant un courant d’air, et si besoin changer ou installer une VMC double-flux.

 

Propos recueillis par Claire Lemonnier
Photo de une : C.L.

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