Levage d'une charpente de 6 tonnes réalisé par héliportage
Après une année de mise en sécurité et de confortement de l’ensemble du site, les travaux de restauration complète sont entrepris sur le bâtiment nommé « pavillon Chevalier Roze ». Les travaux de gros œuvre de maçonnerie ancienne ont été terminés en mars 2011, ceux de la charpente ont démarré en janvier 2011. Cette charpente, taillée et assemblée sur place est destinée à coiffer la partie centrale du Pavillon Chevalier Roze. D’un poids de 6 tonnes et d’une envergure de 12 mètres, des moyens considérables doivent être mis en œuvre pour son levage, sa pose et son assemblage au sommet du bâtiment qui culmine à 12 m de hauteur.
La taille et le poids de cette charpente associés aux difficultés logistique liées à l’insularité du chantier, limitent les moyens de levage habituels et obligent à l’intervention d’un hélicoptère SUPER PUMA pour son levage. Grâce au mécénat de Lafarge partenaire d’Acta Vista depuis 2007, Acta Vista à pu solliciter l’intervention d’une société spécialisée dans le levage par hélicoptère.
Construit entre 1823 et 1828 par l'architecte Michel-Robert Penchaud sur l'île du Ratonneau, face à Marseille, cet édifice doit accueillir les voyageurs arrivant à Marseille et soupçonnés d'être porteurs du virus de la fièvre jaune. Isolé, entouré d'eau, c'est le lieu idéal pour mettre les voyageurs malades en quarantaine et ainsi prévenir Marseille de tout risque de contagion. Ce lazaret méridional est utilisé jusqu'en 1941, avant de subir les assauts destructeurs des bombardements aériens de la Libération en 1944. L'Hôpital Caroline est alors laissé à l'abandon jusqu'en 1971, date à laquelle la municipalité de Marseille en fait l'acquisition. Classé Monument Historique, le 5 aout 1980, l'Hôpital a beaucoup souffert des affres du temps et nécessite une restauration complète.
En 2007, l'association Acta Vista est chargée par la ville de Marseille de restaurer l'un des 12 pavillons constituant l'édifice : le Pavillon du Chevalier Roze, nommé ainsi en hommage à un jeune noble qui s'était distingué lors de l'épidémie de peste en 1720. Actuellement, 60 employés d'Acta Vista s'emploient à restaurer les maçonneries et la charpente de ce pavillon. Ce bâtiment restauré au cours du chantier d’insertion sera mis en avant dans le cadre de « Marseille 2013 capitale européenne de la culture ».
B.P