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L’étai, un outil majeur du chantier, dont les règles sont souvent ignorées

Publié le 24 janvier 2002

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L’habitude et la simplicité de son utilisation, font de l’étai l’instrument le plus courant et le plus négligé du chantier. Une banalité qui masque souvent l’importance des risques.
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L’effondrement de lits entiers d’étaiement est un phénomène qui reste encore souvent à l’origine d’accidents corporels graves et de ruines de chantiers. Le choix d’un étai et son mode d’utilisation méritent donc une attention particulière et soutenue. Il existe aujourd’hui sur le marché 2 principaux types d’étais, les étais simples et les tours d’étaiement. Pour un bâti à étages, la pose des étais se fait toujours de bas en haut en suivant l’élévation. Le démontage a lieu en sens inverse. Dans tous les cas, la superposition des étais est formellement proscrite. Si la charge suppose la manutention d’étais excédants 10 kg pour des hauteurs d’étaiement comprises entre 1,70 et 2, 90 mètres, il est préférable utiliser des tours d’étaiement. Ces appareils sont constitués d’éléments préfabriqués et assemblés formant une structure stable et compacte, dont la pose est manuelle ou réalisée avec une grue. Quel que soit le matériel, il est obligatoire de placer les lisses hautes et basses sous chaque file afin d’obtenir une bonne répartition des charges. Outre une mauvaise pose, deux facteurs sont à l’origine des accidents, le non-respect des charges et du temps de prise du béton. Pour tous les types de matériels, les charges admissibles par élément sont annoncées par le fabricant. Les charges permanentes comprennent le poids du béton armé aux côtes finies (2,5t/m3 en valeur usuelle) et celui des coffrages (entrevous, prédalles, lisses hautes, poutrelles). Il faut y ajouter les charges provisoires et verticales, comme le poids du matériel en action, celui du personnel ou les produits stockés. Concernant ces charges, l’INRS recommande une valeur forfaitaire à prendre en compte de 2kN/m2 (soit 200kg m2). Avant l’étaiement, il convient de bien vérifier la portance des sols. Leur résistance doit être connue et prévue (notamment si le gel ou l’eau doivent toucher au sol les supports à la base des étais). La loi prévoit que les notes de calcul et le plan d’étaiement soient disponibles sur les chantiers, en particulier si l’étaiement dépasse 6 mètres (décret du 8/01/65). Les étais ne peuvent être retirés qu’après le respect impératif des délais de prise. Ces délais sont rallongés suivant les conditions extérieures lors de la mise en œuvre ou du séchage (température, humidité). La mise en œuvre des dispositifs d’étaiement comprend 6 étapes: (1) la détermination des charges, (2) celle des sols d’appui, (3) le choix du matériel, (4) la réalisation de la note de calcul et d’un plan précis de l’étaiement envisagé (5) la vérification pendant et après le coulage du bon suivi du plan établi et (6) le respect des temps de prise avant le démontage du lit d’étais. Ultime précaution, une fois le plancher réalisé, s’interdire, même si la prise semble terminée, de circuler, charger ou travailler sur sa surface. Enfin le rôle des supports d’étaiement (poutrelles, madriers, bastaing) n’est pas à négliger. Le choix et la bonne tenue de ces éléments constitue aussi un facteur essentiel de sécurité. Pour une information précise sur l’usage des étais, l’OPPBTP diffuse de nombreuses notes de sécurité auxquelles on peut ajouter les DUT et les normes établies par le CSTB www.cstb.fr et www.oppbtp.fr .

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