Isolation acoustique : quelles solutions pour mieux atténuer le bruit ?
85 %, c’est le pourcentage de Français qui ressentent une gêne par rapport au bruit venant de leur propre logement. D’après une étude menée par l’INSEE, ils seraient par ailleurs 54 % à souffrir de bruits venant du voisinage, parmi lesquels plus des deux tiers déclarent en être victimes durant la journée.
Il en va de même pour les espaces de travail, comme les bureaux des entreprises ou les établissements scolaires. Une étude réalisée par Ecophon en janvier 2021, révèle notamment que 86 % des élèves considèrent leur cadre de travail comme trop bruyant.
Au sein d’un bâtiment, la source des bruits peut être issue d’un choc ou d’un impact, sous forme de pas, de chute d’objet ou de claquement de porte, mais elle peut aussi émaner d’équipements, tels que des laves-linge ou des climatisations. Les bruits se propagent ici dans la structure du bâtiment par vibration des murs ou des planchers.
Les émissions sonores peuvent également provenir de l’extérieur, avec la circulation routière, les sirènes de pompier, le passage d’avion ou encore les cris de cour d’école.
Les effets néfastes du bruit
Une trop forte exposition aux bruits dans un milieu professionnel peut avoir un impact direct sur notre travail. Les émissions sonores sont dans ce cas-là responsables de nombreux problèmes liés à la concentration, à la quantité ou à la qualité du travail, puisqu’elles perturbent la communication, entrainent une fatigue, une gêne, et une nervosité qui altèrent donc notre productivité.
Le bruit peut également avoir des conséquences irréversibles sur notre organisme. En plus de la fatigue auditive, des acouphènes, ou encore de la surdité professionnelle - qui touche particulièrement le secteur du BTP - les émissions sonores indésirables peuvent être à l’origine de maladies cardiovasculaires.
En effet, lorsque nous vivons dans un logement exposé à plus de 60 décibels, le bruit peut être une cause de stress. Celui-ci déclenche des stimulations hormonales d’adrénaline et de cortisone, qui augmentent le risque de maladies du cœur et des vaisseaux sanguins. À titre d’exemple, une salle de classe est en moyenne exposée à 72 dB et à partir de 45 dB, cette libération d’hormones croit de 38 % tous les 5 dB.
Les solutions d’isolation acoustique
Bien que la perception du bruit soit différente en fonction de sa durée d’exposition, de son intensité, de sa fréquence ou de son type, il convient tout de même de limiter son impact sur le quotidien de chaque individu.
Ainsi, depuis plusieurs décennies, nos logements et nos espaces de travail sont équipés de solutions d’isolation acoustique, qui visent à réduire les bruits au sein des bâtiments. L’isolation acoustique peut par exemple s’appliquer aux fenêtres, puisque contrairement au béton ou à la pierre, les surfaces vitrées laissent passer les émissions sonores. Les vitres des bâtiments sont donc généralement renforcées par un système de double voire de triple vitrage.
L’isolation acoustique passe aussi par la toiture d’un bâtiment, avec un isolant souple et parement dense qui sert également à l’isolation thermique. Enfin, la façon la plus efficace pour s’isoler du bruit reste l’isolation par le plancher. Pour cela, il existe plusieurs solutions telles que des revêtements amortissants de type moquette par exemple, des résilients acoustiques ou des dalles isolantes, comme par exemple la Phonixx proposée par le fabricant Wavin.
En ce qui concerne le plafond, Ecophon, acteur majeur des solutions acoustiques propose un plafond modulaire intitulé Super G Plus A. Cette solution acoustique offre une forte résistance aux chocs et se révèle donc particulièrement appropriée dans les établissements scolaires et les salles de sports.
Enfin, Ecophon prévoit de sortir Akusto Wall C Extra Bass, un panneau mural dont les performances acoustiques répondent aux besoins des basses fréquences. Ces dernières sont notamment issues des climatiseurs, des ventilateurs ou des enceintes acoustiques.
Robin Schmidt
Photo de une : Adobe Stock