Carreleurs : une étude s’intéresse à leurs conditions de travail
Depuis 2018, la Capeb, l’OPPBTP, et l’Iris-ST mènent une étude sur les conditions de travail des carreleurs. En mars 2022, les trois partenaires testaient, devant des apprentis du CFA BTP d’Angers, des solutions innovantes développées par des équipementiers pour améliorer le quotidien de ces professionnels.
Ces dernières années, les architectes et clients se tournent en effet majoritairement vers des carreaux de grande taille, pouvant atteindre 120 cm x 120 cm au sol, et 120 x 300 cm sur les murs, et dépasser les 20 kg par unité.
Cette tendance a pour effet de rendre plus physique et complexifier le travail des carreleurs, à toutes les étapes du chantier, que ce soit lors de l’approvisionnement, des découpes, de la pose, ou de la reprise, et parfois engendrer des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Dans le cadre de cette étude, un ergonome de l’OPPBTP a plus récemment analysé deux chantiers et situations de travail différents :
- L’approvisionnement et la pose de carreaux de 60 cm x 60 cm, pesant 7,5 kg par unité, et installés dans une pièce en étage de 30 m2 au sein d’un logement collectif ancien ;
- L’approvisionnement et la pose collée, en double encollage, de carreaux en deux formats : 150 cm x 75 cm x 1 cm (pesant 26,8 kg par unité) et 150 cm x 37 cm x 1 cm (13,4 kg par unité). Ce chantier se situant dans une maison individuelle de plain-pied sur une surface d’environ 110 m2.
Tester et améliorer les matériels
Parallèlement, les matériels de quatre équipementiers (Robotile, Probst, Raimondi, et Raizor) ont été testés sur des chantiers afin de voir leur intérêt pour faciliter la mise en œuvre des grands carreaux, et leurs limites. Ces tests ont ainsi permis d’aboutir à des propositions d’amélioration des fonctionnalités de ces équipements (machines de pose, de découpe, ventouses, chariots…) pour les fabricants.
En conclusion, la Capeb, l’Iris-ST et l’OPPBTP estiment que ces matériels servent notamment à faciliter la pose, et qu’un travail doit désormais être approfondi sur l’approvisionnement, et ce, plus généralement pour tous les métiers du second œuvre.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock