Velux réclame « une nouvelle approche de la conception des bâtiments »
Celle-ci regroupe l’ensemble de la population travaillant dans les bureaux, utilisant la voiture ou les transports pour réaliser ses trajets, et passant la majeure partie de son temps à la maison. Des pratiques courantes qui ont pourtant une incidence directe sur la santé des habitants.
« Nous assistons à un phénomène générationnel caractérisé par une tendance croissante à vivre en intérieur ; le seul moment où nous sommes exposés à l’air frais à la lumière se limite aux déplacements entre notre domicile et l’école ou le bureau », observe Peter Foldbjerg, responsable du département Énergie et climat intérieur du Groupe Velux.
Au-delà du décalage existant entre la perception du temps passé à l’intérieur et la réalité, une grande partie de la population (6 Français sur 10) n’a pas non plus conscience « du fait que l’air intérieur peut être jusqu’à 5 fois plus pollué que l’air extérieur », d’après Velux. Le manque d’air frais n’est pourtant pas à négliger !
De multiples risques pour la santé
Les résultats de l’enquête YouGov indiquent que le fait de vivre dans un bien humide comprenant des moisissures augmente de 40% le risque d’asthme. D’après Peter Foldbjerg, cela peut également favoriser « le développement d’autres affections ». 2,2 millions d’Européens auraient ainsi développé une maladie respiratoire (dont l’asthme) suite à de mauvaises conditions de vie.Particulièrement exposés aux risques, les enfants évoluent bien souvent au sein de chambres encore plus polluées que le reste de l’habitat, « notamment en raison de la concentration en CO2 et d’autres polluants pouvant provenir de certains objets utilisés ». Plus anecdotique, Velux révèle à l'inverse que le renouvellement régulier de l’air augmenterait les performances des enfants de 14% dans les salles de classe.
Si la qualité de l’air est évidemment mise en cause dans certaines maladies de la Génération Indoor, le manque de lumière n’est pas en reste. 15% des répondants à l’enquête YouGov notent que ce problème a une incidence directe sur leur moral. Sans compter que la lumière naturelle agit comme un régulateur pour nos fonctions biologiques.
Un changement nécessaire dans les réglementations
Face à ces effets néfastes, Velux appelle plus que jamais à une évolution de la législation. « La nouvelle directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments, adoptée le 17 avril par le Parlement européen, reconnaît la nécessité de concevoir les bâtiments de manière à optimiser la santé, le bien-être et le confort de leurs occupants. Nous devons aller plus loin dans la promotion d’une approche globale de la construction », estime Catherine Juillard, directrice Bâtiments durables et relations institutionnelles chez Velux France.« Un enjeu fondamental est de repenser nos façons de vivre à l’intérieur. Rien ne remplacera les bienfaits du temps passé dehors mais, compte tenu des contraintes du quotidien, nous devons aussi recréer dans nos lieux de vies les conditions de l’extérieur. Pour cela, tous les acteurs de la construction et de la rénovation ont un rôle à jouer. Une prise de conscience collective est indispensable pour que chacun se mobilise véritablement en faveur d’un habitat plus sain », poursuit-elle.
Velux propose notamment que le climat intérieur des bâtiments soit amélioré, grâce à une meilleure ventilation et un calibrage adapté de l’entrée de lumière naturelle. « En plaçant ces critères au cœur de toute rénovation ou conception de bâtiment, nous pouvons créer des intérieurs plus sains, confortables et durables », conclut l’entreprise.
F.C
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