Trois ingénieurs et un architecte primés pour le barrage face au Mont Saint Michel
Ce barrage sobre et astucieux, dans un environnement hostile (sols thixotropiques, marées…) et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, se compose de huit passes hydrauliques consécutives, équipées de vannes secteurs montées dans le sens inverse de celui prescrit habituellement. L’ensemble de l’ouvrage est exposé au regard pour mettre à la portée de tous son fonctionnement.
Le barrage sur le Couesnon a été mis en service en mai 2009. Après mise au point et réglages, les premiers mois de recul permettent aujourd’hui de faire un point d’étape encourageant sur l’évolution des grèves aux abords du Mont-Saint-Michel sous l’action des lâchers d’eau progressifs.
Les résultats de terrain constatés (divagations importantes du fleuve vers l’Est, érosions marquées…) sont par ailleurs confirmés par des suivis au laser terrestre mis en place mensuellement au sommet de l’abbaye (une zone de 1 500 mètres de rayon est régulièrement mesurée) et par les mesures au laser aéroporté Lidar (surface couverte de 52.4 km²), réalisées par les Universités de Caen, de Rouen et le CNRS, dans le cadre du programme de cartographie de la façade maritime Manche et Mer du Nord appelé Clarec. Les travaux du projet de rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel s’achèveront en 2015.
Les Lauréats :
Denis CARLIER, ingénieur Génie civil, directeur du projet, BRL Ingénierie ;
Jean Louis DUPUY, ingénieur Equipements mécaniques, SPRETEC ;
Jean François HEIT, ingénieur géotechnique, aménagement des abords, ANTEA
Luc WEIZMANN, architecte, superstructures, LWA.
B.P