Trois ans de retard pour la centrale hydroélectrique Romanche-Gavet
Pour rappel, le projet consiste à construire une nouvelle centrale encastrée dans la montagne qui viendra remplacer six unités et cinq barrages existants, le long de la route menant à la station de l'Alpe d'Huez.
Pour ce faire, EDF a construit un barrage en amont de la Romanche où l'eau doit être canalisée dans une galerie souterraine de 9,3 kilomètres de long, creusée dans le massif de Belledonne.
Traversant la montagne en pente douce, l'eau terminera sa course par un puits vertical de 270 mètres de haut, permettant d'obtenir une pression très forte. Au pied du puits, deux turbines, en cours d'installation, permettront de générer l'électricité (92 MW de puissance installée).
Des travaux arrêtés
Initialement prévue en 2017, la mise en service de la centrale hydroélectrique « Romanche-Gavet » n’adviendra finalement qu’en 2020. En effet, en 2013, des pluies torrentielles ont provoqué d’énormes chutes de gravats au point de départ du percement de la galerie, nécessitant l’arrêt du chantier pendant près de deux ans pour sécuriser le site. Par conséquent, seulement 30 % de la galerie souterraine a été creusée jusqu'à présent par deux tunneliers, explique EDF.La construction du barrage est en revanche terminée, tout comme celle de la cavité souterraine qui doit abriter la nouvelle centrale. Se référant aux dimensions de la cavité, d'une longueur de 75 mètres sur 25 mètres de hauteur, Florent Baud a déclaré : « Cela revient à construire un immeuble de cinq étages dans une caverne ».
La nouvelle centrale devrait produire 560 gigawattheures d’électricité par an, soit l’équivalent de la consommation d’une ville de 231 000 habitants. Elle permettra d’augmenter de 30 % la production d’électricité à partir « d’une énergie propre, renouvelable et sans émission de gaz à effet de serre », souligne EDF dans un communiqué.
A terme, les anciennes centrales seront rasées, à l'exception de celle des Vernes, classée monument historique. Construite pendant la Première Guerre mondiale par le fabricant d'obus Charles Albert Keller, cette centrale en ciment moulé ressemble à une villa bourgeoise avec son jardin à la française agrémenté d'une énorme fontaine.
R.C (Avec AFP)
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