Travaux publics : l'année 2020 s'achève avec une baisse d'activité de -12,5%
Profondément marquée par la pandémie mondiale, les travaux publics enregistrent, en 2020, une véritable baisse de l’activité (-12,5%). C’est ce qu’estime le dernier bulletin de conjoncture de la FNTP (Fédération nationale des travaux publics).
Pourtant il y a tout juste un an, la fédération annonçait 2020 comme une année plus stable que 2019, particulièrement touchée par la crise des gilets jaunes. Elle s’achève aujourd’hui sur une baisse de l'activité de - 4,0% au mois de décembre, par rapport à la même période, une an plus tôt. « La crise de la Covid-19, l’arrêt de la plupart des chantiers lors du premier confinement puis l’atonie de la commande publique locale ont ainsi lourdement impacté le secteur », indique le dernier bilan de la fédération.
Les marchés conclus diminuent de -13,2%
Relativement stables par rapport au 3ème trimestre de 2019 (-1,1%), les prises de commandes sont de nouveau en recul de -8,6% en décembre et de -10,4% au 4ème trimestre. Dans l’ensemble, les marchés conclus diminuent de -13,2% en seulement un an. Les appels d'offres publics affichent, quant à eux, une baisse de - 15% en valeur, et de - 31% en volume par rapport à 2019.
« En avril et surtout à partir de mai, nous avons pris le chemin de la reprise et avons rattrapé en partie le retard accumulé. Et beaucoup ont espéré que cela irait mieux à partir de septembre », avait rappelé Bruno Cavagné, président de la FNTP, lors d'une conférence de presse le 15 octobre 2020.
Malgré un léger rebond sur la deuxième partie de l'année, la profession enregistre une baisse de -6,4% sur les trois derniers mois de 2020.
Les effectifs ouvriers permanents préservés
L'enquête mensuelle d’activité dans le BTP note qu’en 2020, les effectifs d’ouvriers permanents sont préservés et constate même une progression de près de 2% par rapport à l’an dernier, et ce malgré un volume d’heures travaillées inférieur de plus de 14% à celui de 2019. Les emplois intérimaires enregistrent également un très fort repli de l’activité puisqu’ils s’effondrent de - 32,9%.
Quant à 2021, la FNTP espère un rebond « plus ou moins marqué de + 2% à 8% » et conclut « le rythme de récupération du secteur dépendra d’une évolution favorable du contexte sanitaire mais aussi de la vitesse de diffusion de la relance dans les territoires, liée en grande partie à la mobilisation des collectivités pour préserver l’investissement local. »
Marie Gérald
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