Tout sur le rachat de Brossette par Point P
Commence alors pour l’Autorité un travail fastidieux et minutieux, consistant à examiner chaque point de façon précise. Et notamment « des conditions de concurrence examinées dans le détail au niveau local », poursuit Philippe Gruat, responsable de la division Distribution Sanitaire Chauffage (DSC) chez Point P. Car 510 agences, ce sont autant de zones de chalendise où il faut s’assurer d’une concurrence loyale. Un examen qui consiste entre autre en des enquêtes clients, industriels et concurrents, expliquent les responsables. « L’autorité pose les questions, à nous d’y répondre ». Des études qui pourront d’ailleurs s’avérer utiles au groupe, au délà du rachat.
l’efficacité viendra des équipes, qui défendront leurs bannières »
Résultat de cet examen de quatre mois : un feu vert de l'Autorité de la Concurrence conditionné à la cession de 22 points de vente à des tiers (sur 361), dont une enseigne Cedeo, une autre Dupont et vingt agences Brossette Bâtiment. Rappelons en effet que le réseau Brossette comprend les marques Brossette Bâtiment, DITAC (pièces détachées de chauffage), CDL (Comptoir Des Lumières), Brossette TC (Techniques de canalisation) et Pôle Confortique (Energies renouvelables). « Mais seule la première pouvait faire doublon avec les marques existantes du groupe Point P », précise-t-on.
La suite ? « Un mandataire de contrôle va agréer que ces activités sont bien gérées jusqu’à leur vente à des acteurs, qui sont déjà du métier », note Philippe Gruat. Des candidats se sont d’ailleurs déjà manifestés au lendemain de l’annonce officielle du rachat. Chose importante, et fidèlement à la stratégie du groupe, « les deux sociétés [Point P et Brossette] conservent leurs stratégies respectives et leurs marques », ajoute le responsable. « Nous ne touchons pas aux enseignes, nous avons avons besoin de stabilité pour qu’elles progressent chacune de leur côté », ajoute Patrice Richard. Ainsi l’efficacité viendra des équipes, qui défendront leurs bannières.
Laurent Perrin