En volume, avec 8.093 unités vendues, l'activité du secteur qui comprend matériels, pièces de rechange et services a augmenté de 18% sur un an à fin mai, a précisé le Seimat* au cours d'une conférence de presse. Mais le marché, soutenu par les travaux des lignes à grande vitesse (LGV), progressait encore de 30% à fin mars, a souligné Jean-Marie Osdoit, le nouveau président du Seimat.

Le marché français avait augmenté de 20% en 2011 par rapport à 2010, pour atteindre 2,5 milliards d'euros, avec 30.422 ventes unitaires, en retrait de 35% par rapport à l'année record de 2007. Pour l'ensemble de l'année 2012, le Seimat est prudent et envisage une stabilisation du chiffre d'affaires par rapport à 2011, malgré une baisse des volumes de l'ordre de 5%. Au début de l'année il prévoyait encore une progression aux alentours de 10%.

Baisse des commandes

Mais la grande inquiétude du Seimat concerne la baisse des commandes, en chute de 25% au premier semestre de 2012 par rapport aux six premiers mois de 2011. "Nous poussons un cri d'alarme et demandons aux pouvoirs publics de favoriser les financements des collectivités locales" qui réprésentent la moitié des travaux du BTP, a affirmé M. Osdoit. Pour le président du Seimat, les entreprises du secteur ne souffrent pas du manque de travail mais "du resserement des conditions de crédit" par les banques.

* Le Seimat, Syndicat des entreprises de matériels de travaux publics, mines et carrières, bâtiment et levage, représente plus de 80% des entreprises du marché des matériels de BTP avec un effectif global de 15.000 salariés, dont 9.000 indirects.

L.P (AFP)