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Les zones délaissées, une opportunité pour le photovoltaïque

Publié le 31 mai 2019

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Dans une étude, l’Ademe évalue le gisement national des zones délaissées et des parkings propices à l’implantation de centrales photovoltaïques. Sur les 300 973 sites détectés, 17 764 ont été retenus. Le potentiel national obtenu est estimé à 53 GWc, soit très important, comparativement à la puissance totale photovoltaïque déjà installée en France (9 GWc à fin 2018). Précisions.
Les zones délaissées, une opportunité pour le photovoltaïque - Batiweb

L’étude de l’Ademe porte sur l’évaluation du gisement potentiel national français des zones délaissées (friches industrielles et agricoles, tertiaires, commerciales…) et parkings propices au déploiement du photovoltaïque.
 

 

L’Agence estime que ces zones « sont particulièrement susceptibles d’accueillir des installations au sol qui présentent des coûts de l’électricité plus faibles qu’en toiture ». Pour chiffrer le gisement, elle s’est appuyée sur les bases de données de BASOL (sites pollués), BASIAS (anciens sites industriels) et BD TOPO® (parkings).
 

 

Résultat, sur les 300 973 sites détectés, 17 764 sont apparus comme étant propices à l’implantation d’une centrale photovoltaïque : 2/3 sont des zones délaissés (11 314) et 1/3 des parkings (6 450). « Toutefois, en puissance installable, les parkings représentent seulement 7% du potentiel car la surface moyenne est très inférieure ».
 

 

18% des sites ne sont concernés par aucune contrainte et 41% présentent au maximum 3 handicaps légers, la proximité d’un monument historique et d’un aérodrome étant « les deux contraintes handicapantes concernant le plus grand nombre de sites ».
 

 

Si une grande majorité des départements français (74 à 97) dispose d’un gisement supérieur à 100 MWc, « d’importantes disparités existent », note l’Ademe, avec un potentiel plus fortement concentré dans certaines régions, notamment près de grandes zones urbaines (Ile-de-France, Gironde) et dans les anciennes régions industrielles (Nord et Est). Ainsi, « la grand majorité des sites disposent d’une surface relativement modeste puisque 70% des sites retenus présentent un potentiel compris entre 0,5 et 2,5 MWc ».
 

 

Un certain potentiel

 


Quoiqu’il en soit, le gisement représente 53 GWc, « soit 6 fois la puissance photovoltaïque installée à ce jour ». « La revalorisation des zones délaissées doit être étudiée au cas par cas afin de voir si d’autres usages sont plus pertinents ou si les conditions économiques sont remplies », souligne cependant l’Ademe.
 

 

L’Agence appelle également à considérer l’estimation du gisement potentiel avec « une certaine précaution ». Le gisement peut être « sous-estimé » : les sites qui ont pu être considérés « ne comprennent pas l’ensemble des zones délaissées ». Mais il peut également être « surestimé » : toutes les données relatives aux contraintes administratives ne sont pas disponibles à l’échelle nationale, précise l’Ademe. « C’est le cas des plans nationaux d’action de conservation des espèces, plans de préventions des risques miniers, zones d’appellation d’origine protégée… Enfin, cette analyse ne prend pas en compte des surcoûts uniquement évaluables par une étude spécifiques à chaque site ».
 

 

« Ce travail constitue donc un premier exercice de quantification du potentiel photovoltaïque des zones délaissées et parkings (…). Les résultats permettent aussi la mise en lumière d’informations importantes sur les caractéristiques des sites d’intérêt : surface, répartition géographique, ancienne activité, contraintes administratives majeures », indique enfin l’Ademe.

R.C
Photo de une : ©Adobe Stock 

 

 

 

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