Bonne nouvelle : après plusieurs mois de baisse en partie liée à la remise en cause des aides au logement neuf en 2018 (APL Accession, PTZ…), les ventes de maisons se redressent enfin. Ces dernières ont en effet bondi, entre mai et juillet, de plus de +11% par rapport à un an plus tôt. Durant sa conférence, LCA a d’ores et déjà confié s’attendre à une hausse comprise entre 2% et 5% sur l’ensemble de l’année 2019.

+11% entre mai et juillet 2019

« C'est un marché qui se ressaisit mais reste convalescent », a nuancé en conférence de presse Christophe Boucaux, délégué général de LCA.

Ces chiffres s’entendent toutefois pour le secteur « diffus », qui concerne les maisons vendues hors programme immobilier plus large. Par contraste, les ventes du secteur « groupé » s'inscrivent en baisse ces derniers mois.

« C’est maintenant au tour de la maison individuelle en secteur groupé de subir l’onde de choc de la remise en cause des aides au logement : au premier semestre 2019, les ventes reculent ainsi de 8,6% par rapport au premier semestre 2018 et surtout les mises en vente s’écroulent de 36,5% », précise ainsi LCA.

Ce rebond des ventes de maisons dans le secteur diffus s’explique, selon LCA, par les conditions extrêmement favorables des crédits immobiliers, qui soutiennent la demande, et par un effet d’aubaine avant une nouvelle réduction du prêt à taux zéro (PTZ), qui devrait être supprimé pour les logements neufs dans certaines zones l’an prochain.

LCA appelle le gouvernement à prolonger le PTZ en zones B2 et C

« Le rabotage du PTZ sur ces territoires n’a pas eu l’effet escompté en matière d’orientation des projets vers les zones A et B1 dites tendues ou vers la rénovation de l’existant en zones B2 et C. De fait, pour de nombreux Français, accéder à la propriété n’est aujourd’hui possible qu’en neuf et en zones B2 et C, en raison des prix du foncier et des coûts de construction ». LCA-FFB appelle donc le gouvernement à prolonger le PTZ en zones B2 et C jusqu’à 2021.

« On a le sentiment, quand même, que le ministre (du Logement) », Julien Denormandie, « partage notre analyse », a avancé Grégory Monod, président de la fédération. « Mais maintenant il va falloir convaincre le gouvernement », conclut-il.

C.L.

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