Les matériels de construction durement touchés par le coronavirus ?
Les entreprises de location de matériels de construction ont fait parvenir leurs doutes par la voix de la fédération DLR quant à la situation particulière engendrée par le coronavirus.
Dans un premier temps, la fédération tient à rassurer. Ainsi, elle précise que la priorité actuelle des entreprises est tournée vers la santé de leurs collaborateurs, et que pour contribuer à cette sécurité, les mesures barrières ont bien été appliquées. « Nous, loueurs, avons fait le choix de la continuité de notre activité », déclarent les entreprises par le biais de DLR, espérant ne pas voir les chiffres de leur bon dernier trimestre 2019 s'effondrer.
Porter la chaîne
Étant donné le respect des consignes de sécurité, les entreprises de location ne voient pour le moment, pas l’intérêt de stopper l’activité. Cependant, les chantiers s’arrêtant, les entreprises sont confrontées à « des demandes de suspension ou d’annulation des contrats de location des matériels ».
Les entreprises de location de matériels ne peuvent en effet pas travailler si ses clients sont à l’arrêt. L’inverse est également vrai, l’arrêt des chantiers fait ainsi souffrir toute la chaîne du BTP, mais là encore, la priorité est à la sécurité et à la bonne santé des collaborateurs.
Cette perte d’activité laisse place à l’ingéniosité et à la réorganisation. Si les entreprises de matériels ne peuvent plus faire louer leurs marchandises, la volonté des entreprises est « d’accompagner nos clients dans cette période mouvementée, notamment dans le plan de la sécurité ». Ces entreprises, pendant cette crise sanitaire, revoient leur fonctionnement et souhaitent « assurer la maintenance et l’intégrité des équipements sur les chantiers », précisant l’importance d’entretenir les grues à tours, qui, « même inutilisées, (…) continuent d’être actives afin de s’adapter à leur environnement météorologique ».
Les équipements installés sur les chantiers doivent faire l’objet « de contrôles périodiques », un « gardiennage » doit ainsi être assuré. Les entreprises de location se réorganisent donc pour maintenir l’activité des personnels techniques. La fédération DLR rappelle qu'un entretien régulier des matériels permettra un redémarrage rapide des chantiers, comme espéré par l’ensemble des fédérations du bâtiment. Ainsi les « contrats de location en cours, pour les matériels et véhicules non restitués, demeurent d’actualité et continuent à produire leurs effets », permettant à l’activité de se maintenir pendant un temps.
Répondant sur le même champs lexical que les propos tenus par le Présdent de la République la semaine dernière, la fédération DLR espère que « cette guerre sanitaire » ne s’éternise pas, et s’engage, aux côtés de toutes les entreprises du BTP, à accompagner au mieux la reprise d’activité, bien qu’elle entrevoit déjà une « difficile reprise économique » qui « s’étendra sur plusieurs mois ».
J.B
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