Alors que le secteur du bâtiment subit une crise sans précédent (baisse de l'activité, augmentation des défaillances d'entreprises...), la FFB s'alerte de la santé des artisans et des entrepreneurs souvent confrontés à de multiples difficultés.

« Septembre–octobre est traditionnellement une période très difficile moralement pour le chef d’entreprise, témoigne Jacques Chanut, le président de la FFB. Il faut remettre l’entreprise en route après la trêve estivale, rechercher des chantiers pour l'hiver, courir après les règlements ou impayés pour reconstituer une trésorerie mise à mal après un mois sans facturation, etc. »

Pour faire face, la Fédération française du bâtiment a décidé de participer aux travaux d'Amarok, un observatoire à vocation scientifique et expérimentale dont le but est l'étude des croyances, des attitudes et des comportements des dirigeants de PME, artisans et commerçants à l'égard de la santé physique et mentale, que ce soit leur propre santé ou celles de leurs salariés.

« Il nous a semblé important de mettre en place au niveau national cette dynamique d’accompagnement et de travailler à une écoute des artisans et entrepreneurs en souffrance », explique Jacques Chanut.

Concrètement, la FFB et son réseau territorial mobiliseront un panel de dirigeants volontaires parmi leurs adhérents, afin de participer à ce processus expérimental.

Multiplication des initiatives

L'objectif de ce suivi santé est de déterminer ensuite les démarches à adopter pour prévenir les risques d’accident au travail des dirigeants et de fournir des outils de repérage du burn out.

Ce « syndrome d'épuisement professionnel » caractérisé par le stress, une mise sous pression, une baisse de moral et un surmenage, est aussi « une réalité qui touche les chefs d'entreprise et les artisans » rappelle la FFB et qui « a des conséquences sur l'entreprise et la sphère familiale ».

En région, d'autres initiatives ont déjà vu le jour pour lutter contre ce fléau. Dans le Nord-Pas-de-Calais, le dispositif « Casques Bleus » met en place un accompagnement moral et des actions spécifiques pour venir en aide aux entreprises en difficulté. Des cellules d'écoute sont également en place dans la Vienne ou dans les Côtes d'Armor. « D'autres initiatives sont en réflexion, notamment en Charente-Maritime, et vont être multipliées sur le territoire », promet la FFB.

C.T
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