Immobilier : des taux de crédit toujours plus bas !
La remontée des taux de crédit immobilier n’est pas pour demain ! Cafpi indique en effet que les taux « continuent leur baisse en ce mois de mai ». « Dans ce cadre, la concurrence entre les banques fait rage. Elles sont prêtes à rogner sur leurs marges pour attirer de nouveaux emprunteurs », précise Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi.
En avril, le courtier en prêts immobiliers, a négocié des taux moyens de 0,69% sur 10 ans, 0,97% sur 15 ans, 1,15% sur 20 ans et 1,34% sur 25 ans. Alors bien sûr, seuls les meilleurs dossiers peuvent prétendre à ces offres, mais Cafpi note que « les taux les plus bas et les plus hauts taux » négociés sur 25 ans « tendent à se rapprocher, preuve d’une réelle volonté des banques d’attirer une clientèle moins aisée, qui pourra emprunter grâce à des durées plus longues ».
Un marché dynamique
Le marché immobilier se veut ainsi dynamique, porté par les primo-accédants, qui représentent 63% des clients de Cafpi, mais également par « un faible coût de l’argent pour les banques et l’habituelle dynamique du printemps, période pendant laquelle les acquéreurs préparent leur projet immobilier pour pouvoir déménager pendant l’été et être installés à la rentrée scolaire », explique M. Taboret. Il poursuit : « Si sur 20 ans, le record de 1% n’est pas encore atteint, il pourrait être dépassé dans les prochaines semaines ».
Les taux bas viennent en partie compenser la hausse des prix de l’immobilier dans les principales villes françaises et permettent un maintien du pouvoir d’achat des ménages (+ 0,1 m2 en moyenne). A titre d’exemple, Cafpi cite Lyon « où le prix au m2 a augmenté de 42 € en un mois, les emprunteurs peuvent acquérir 0,33 m2 supplémentaires entre mars et avril, pour un montant emprunté pour 1 000 € par mois de remboursement sur 20 ans ».
Renégocier son crédit
Si les taux bas incitent à l’achat, Cafpi rappelle qu’ils peuvent également permettre d’envisager des travaux ou plus simplement de renégocier son crédit en cours. « Les ménages qui n’ont pas renégocié leur taux lors des records de fin 2016, peuvent aujourd’hui avoir besoin de trésorerie pour réaliser des travaux d’amélioration de leur habitat (…). Une renégociation de leur taux peut permettre d’économiser tout ou partie des coûts des travaux », précise M. Taboret.
Cafpi évoque enfin les conditions d’avril 2014 : « un crédit sur 20 ans s’effectuait en moyenne à 2,97%. 5 ans plus tard, le taux sur 15 ans est à moins de 1% ».
R.C
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