Face à la crise sanitaire, les cheffes d'entreprises du bâtiment sont solidaires
Au printemps dernier, lors du premier confinement du mois de mars, le bâtiment a connu un coup d'arrêt brutal. Une situation inédite qui a provoqué de nombreuses inquiétudes pour les chefs d’entreprises du secteur. Malgré cette situation difficile, le BTP a su rebondir démontrant sa faculté à s’adapter et en créant, par ailleurs, le premier guide de préconisations sanitaire de branche.
C’est dans ce contexte que Sylvie Faure, présidente Régionale du groupe Femmes FFB, a décidé de réunir, lundi 22 mars, plus de 40 femmes du bâtiment, d'Auvergne-Rhône-Alpes et d'autres régions, pour partager leurs expériences et souligner que cette crise sanitaire, liée au covid-19, « a bouleversé les méthodes de travail. » L’objectif de la présidente étant d’avoir : « une prise de parole libérée et décomplexée, sans jugement, ni posture ou concours de bonnes solutions face à ce phénomène inédit. L'idée est de rester positif et volontariste. »
Le management au service de la santé et de la sécurité
Parmi les temps forts qui ont été abordés lors des deux tables rondes de la rencontre : la capacité de résilience du chef d’entreprise et la mobilisation des équipes pendant la crise du Covid-19, et notamment lors du confinement du mois de mars 2020. A cet égard, les dirigeants ont été unanimes : la plus grande source de stress a été « la responsabilité qu'ils exercent vis-à-vis de la santé et de la sécurité de leurs salariés. » En effet, Anne-Sophie Panseri, dirigeante de l'entreprise Maviflex, a pris la décision de fermer son entreprise et témoigne : « J'avais la boule au ventre de faire venir les équipes à l'usine, je me suis posée beaucoup de questions sur ma responsabilité en tant que dirigeante. »
Tout comme elle, Karine Druguet, co-dirigeante de l'entreprise de plâtrerie-peinture Druguet Frères, précise qu'au moment de l'annonce du confinement sa position était claire : « Nous devions fermer l'entreprise pour assurer la sécurité de nos salariés, même si nous avions des chantiers ! Cette situation a été difficile pour les salariés qui voulaient travailler. » Si les situations vécues au sein des entreprises ont été différentes, toutes s'accordent à dire que les salariés ont démontré une vraie implication « pour respecter les règles sanitaires et s'organiser », ajoute Karine Druguet.
La solidarité pour rompre avec l’isolement
Afin de faire face à ces situations tant inédites, la force du réseau a été soulignée par tous. « Une solidarité, un lieu d'échanges et de partage qui permet au dirigeant de prendre du recul, d'extérioriser et de trouver des solutions », indique le communiqué.
Sylvie Faure, DRH de l'entreprise de gros-œuvre Chazelle, souligne d’ailleurs un « vrai investissement des collaborateurs, qui ont été porteurs de solutions. Une cohésion est née, c'est un vrai point positif. » Elle salue : « le rôle essentiel qu'a joué la FFB au niveau national, régional et départemental pour accompagner les entreprises du secteur. Un réseau qui a su démontrer toute sa force et son importance. »
Pour Christelle Dréau, dirigeante d'une entreprise du bâtiment en Bourgogne-Franche-Comté, le groupe femmes a été un véritablement important et déclare : « On a besoin de cette solidarité, de se sentir épaulées. Il est important de pouvoir échanger avec ses pairs. Dans ce genre de situation, on voit tout le sens et l'utilité du groupe femmes. »
Le groupe « femmes régional » Véritable communauté au sein de la FFB, il rassemble les femmes du bâtiment (chefs d'entreprise, collaboratrices,...). En Auvergne-Rhône-Alpes, le groupe femmes régional est particulièrement dynamique. 2 grands types d'actions y sont menés :
|
Marie Gérald
Photo de Une : AdobeStock.