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Des milliers de postes menacés chez les notaires

Publié le 27 avril 2009

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Trois syndicats d'employés et de clercs de notaires se sont inquiétés de la forte accélération au dernier trimestre 2008 et début 2009 des licenciements économiques et plus globalement des suppressions de postes chez les clercs et employés de notaires.
Des milliers de postes menacés chez les notaires - Batiweb
Les syndicats de la profession ont dénoncé des « suppressions exagérées d'emplois », qui pourraient atteindre 7 à 9 000 postes en 2009, alors que l'immobilier ne représente que la moitié de l'activité des études notariales. « Sans renier la réalité de la baisse de l'activité immobilière, nous estimons nécessaire de la relativiser pour qu'elle ne soit pas prétexte à des suppressions exagérées d'emplois », a déclaré Pierre Lestard de la CGT, lors d'un point de presse commun avec la CFDT et la CFE-CGC. « 50% de l'activité notariale relèvent de secteurs moins ou pas du tout sensibles à la crise économique, comme le droit de la famille et le droit successoral », ont relevé ces organisations syndicales.

Selon des chiffres officiels, le nombre de clercs et employés de notaires s'élevait à 49 318 fin 2008 contre 50 721 fin 2007, soit un différentiel de 1 400 postes. Mais le début 2009 inquiète encore plus les syndicats. Selon eux, pour le seul mois de janvier, il y a eu 726 suppressions de postes, dont 73 licenciements. « A ce rythme, les pertes d'emplois seraient considérables (15 à 18% des effectifs) en 2009 », ont-ils estimé.

Les études de notaires « sont essentiellement des petites entreprises et toutes ces suppressions sont invisibles », a regretté Lise Verdier de la CFDT. Pour la CGT, la CFDT et la CFE-CGC du secteur, « le notariat, même quand on le dit en crise, n'est pas sinistré ». Si « les crises immobilières sont cycliques (...) on ne voit pas de dépôt de bilan dans la profession, mais les notaires ne se comportent pas en gestionnaires avisés et prévoyants ». Par ailleurs, ces trois syndicats ont évoqué des « méthodes condamnables » envers beaucoup de salariés tenus d'accepter un temps de travail réduit par avenants à leur contrat. « Il y a des menaces de licenciements, qui ne sont d'ailleurs pas justifiées économiquement, et par ailleurs 98% des notaires refusent d'utiliser le chômage partiel », ont-ils regretté.

Bruno Poulard (source AFP)

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