Début 2010 : "une nouvelle étape dans le recul de l’activité de la construction neuve"
Les carnets de commande dans le gros œuvre sont tombés à 6,9 mois à fin mars2010 et à 4,9 moisdans le second œuvre. A qui la faute ? En partie au statut d’auto-entrepreneur qui pénalise beaucoup la profession : nombreuses sont les petites entreprises d’artisans qui basculent de ce côté et peuvent proposer des prix à la limite de la décence, du fait du peu de charges dont ils doivent s’acquitter.
Quelques chiffres avant d’aller plus loin. Pour le non-résidentiel les trois derniers mois correspondent à un rythme annuel de 18,5 millions de m2 mis en chantier. Sur les douze derniers mois on était à un rythme annuel de 24 millions de m2. Pour le logement, les trois derniers mois correspondent, toujours en rythme annuel, à 278.500 mises en chantier. Sur les douze derniers mois, nous étions à un rythme annuel d’environ 326.000 logements.
Ainsi, « début 2010, la crise se confirme, rendant la défense de l’emploi de plus en plus délicate », déclare un Didier Ridoret dont les prévisions se sont avérées plus optimistes que la réalité.
Sept propositions
Pour sortir la tête de l’eau, quelques propositions formulées par la FFB. Pêle-mêle : maintien du doublement du PTZ neuf jusqu’à fin 2010 à minima ; pérenniser au-delà de cette année un dispositif type Pass-Foncier qui soutiendrait l’accession sociale avec différé de remboursement et TVA réduite. La TVA justement, la FFB voudrait la voir maintenue à 5,5%, au moins pour les travaux d’amélioration entretien du logement. Mais aussi préserver le dispositif Scellier en attendant la reprise et accélérer les opérations financées par le Grand Emprunt, notamment les opérations qui visent les campus.
Deux dernières propositions pour « faciliter le développement de l’activité du secteur » : poursuivre l’effort en matière de rénovationénergétique du parc HLM (en appliquant l’éco-prêt logementsocial à la classe D du DPE) ; et mieux encourager la densification dans l’individuel et le petit collectif en permettant la majoration par défaut des coefficients d’occupants des sols.
Laurent Perrin