De nouvelles méthodes d’interventions pour traiter le risque amiante
C’est ainsi que deux conventions de partenariat ont été signées le 19 janvier 2016, l’une avec l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics), l’autre avec la CRAMIF (Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France) afin de lancer une campagne de chantiers tests.
Au total, cette opération, qui a coûté 238 000 euros (financés par les organismes de logement social et le FSI), a permis d’expérimenter dix modes opératoires différents. Un an plus tard, l’AORIF fait état d’un bilan « très positif » qui « met en évidence la capacité de tous les acteurs à améliorer la sécurité de tous ».
Des résultats plus que concluants
Dans son rapport rendant compte de cette phase de test, l’AORIF indique s’être appuyée sur 3 facteurs de réussite au lancement de ce projet. Ils concernent aussi bien le niveau d’empoussièrement que la « reconnaissance de la démarche par les organismes professionnels » et l’adhésion des entreprises du BTP.Or, « pour chacun de ces facteurs, le résultat est satisfaisant », résume l’AORIF. En effet, 86% des chantiers tests ont obtenu un niveau d’empoussièrement inférieur au code de santé publique, soit 5 f/L. « Seul un mode opératoire sur un matériau spécifique (fibrociment amianté) n’a pas permis la répétitivité de ces résultats », stipule l’étude.
D’autre part, l’AORIF a tenu à féliciter l’intégration des organismes de prévention à la démarche, qui témoigne d’une certaine reconnaissance. « La forte mobilisation d’entreprises » et les nombreuses demandes de participation sont également soulignées, « permettant de confirmer tout l’intérêt [que la démarche] a su susciter dans l’environnement professionnel des bailleurs mais aussi au-delà. »
Face à ces constats particulièrement positifs, l’AORIF a fait part de son optimisme quant à « la mise en place de méthodologies d’interventions ». Selon l’organisme, ces chantiers tests ont aussi permis aux participants d’acquérir de nouvelles compétences et de pérenniser une démarche commune. Enfin, cette démarche a surtout offert la possibilité à chacun de prendre conscience de la nécessité de « mettre en œuvre des solutions simples, reproductibles et peu coûteuses permettant de mieux protéger » l’ensemble des professionnels.
F.C
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