Crédits immobiliers : des taux au plus bas qui atteignent des records jamais vus en France
« Les taux des crédits immobiliers baissent encore et ils s'établissent maintenant au niveau le plus bas jamais constaté jusqu'alors », résume dans un communiqué l'observatoire Crédit Logement/CSA.
Un nouveau record atteint au mois de mai
Toute durées confondues, la moyenne s’établit à 1,29% pour le mois mai. Ce dernier aura été particulièrement dynamique. Les taux négociés très bas, combinés avec l’arrivée du printemps, ont entraîné une hausse de la demande, déjà très élevée. Cette amélioration des taux et l’allongement des durées de prêts permettent ainsi de compenser la hausse des prix dans les zones tendues.
« Nous enregistrons une hausse de 8% de nouvelles demandes sur les 5 premiers mois de 2019 par rapport à la même période en 2018. En mai, la hausse de la demande atteint 13% par rapport à mai 2018 », explique Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi. Une dynamique qui a notamment profité aux primo-accédants, qui constituent 65% des clients chez Cafpi.
Une conjoncture toujours aussi favorable
Depuis plusieurs années, les crédits immobiliers se font en effet à des taux particulièrement bas en France, en grande partie grâce à la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne (BCE). Bonne nouvelle : la tendance devrait durer puisque la BCE ne compte pas remonter son taux directeur avant fin 2020 !
« Des baisses sont encore possibles, même si les taux plancher se rapprochent. La situation économique mondiale, avec une croissance en berne, ne laisse présager aucune inflexion des taux pour les mois qui viennent », rassure également Philippe Taboret.
L’inquiétude concernant le logement neuf
Si les conditions restent favorables pour maintenir cette belle dynamique sur le marché de l’existant, les chiffres de la construction inquiètent en revanche, alors que les permis de construire ont chuté de 8% entre février en avril 2019 par rapport à l’année précédente, et que les mises en chantier de logements neufs ont reculé de 5,7%. « Les besoins en logements neufs risquent de ne pas être satisfaits dans les années à venir, maintenant une tension sur les prix de l’immobilier ancien », alerte ainsi Cafpi.
C.L.
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