Covid-19 : Le CINOV appelle au renforcement des mécanismes de soutien
Une étude de l’Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’événement (OPIIEC) revient sur les conséquences de la pandémie sur l’emploi et la formation de la branche. On y apprend que seules 43% des entreprises de moins de 10 salariés ont eu recours à l’activité partielle contre 78% des entreprises de plus de 250 salariés.
55% des petites et moyennes entreprises estiment la gestion de leur trésorerie comme une difficulté majeure (contre 29% pour les entreprises de plus grande taille). Malgré un contexte défavorable, les TPE et PME ne sont que 36% à avoir fait appel au dispositif de Prêt Garanti par l’Etat (PGE). Quant à l’activité, il leur faudra attendre, au mieux, la mi-2022 pour retrouver un niveau similaire à celui de 2019.
Pour accompagner les entreprises dans la reprise, la Fédération Cinov a formulé des propositions parmi lesquelles, le renforcement « urgent » des dispositifs de soutien aux entreprises. Elle estime également nécessaire de mieux informer à leur sujet. Cela permettrait par exemple aux entreprises de mieux évaluer leur capacité à rembourser leur dette si elles avaient recours au PGE.
Frédéric Lafage, président de Cinov, précise que la fédération a déjà mis en place une plateforme d’information juridique liée à la crise sanitaire consultable par toutes les entreprises. Un travail de pédagogie qui se matérialise également à travers l’organisation de nombreux webinaires liés à la crise sanitaire.
L’organisme propose en outre de mettre en place des diagnostics stratégiques et des prestations d’accompagnement RH, en les élargissant notamment à des thématiques telles que la transition numérique et écologique. Des dispositifs qui auraient pour effet « d’accélérer considérablement la relance de l’économie », avance Frédéric Lafage. Les TPE et PME du conseil « est riche de compétences, notamment dans la gestion commerciale et financière d’une crise », ajoute-t-il.
Former pour transformer le secteur
L’étude de l’OPIEEC a également montré que 30% des entreprises de la branche ont mis ou vont mettre en place des formations pour répondre à la crise sanitaire. Un moyen de développer l’expertise technique de leurs salariés pour les accompagner dans leur transformation tant digitale qu’organisationnelle.
La fédération Cinov prévient : « Si les petites et moyennes entreprises ne sont pas soutenues dans cette transformation, seules les entreprises possédant la trésorerie nécessaire prendront ce virage plus qu’essentiel » au risque de mettre en difficulté l’ensemble des autres secteurs pour lesquels les TPE et PME fournissent des services de prestation intellectuelle.
La Fédération souligne enfin qu’elle est engagée auprès de ses adhérents pour les accompagner dans leur activité, et faire des entreprises « des penseurs et acteurs des transitions en cours et à venir ». « C’est là le cœur de notre ambition », précise Frédéric Lafage, qui souligne l’importance de promouvoir les savoir-faire de la branche pour faire de la relance économique, une réalité.
« Un recours plus large aux services de la branche permettrait d’une part une relance de l’activité des entreprises proposant de tels services et, d’autre part, un meilleur accompagnement des entreprises des autres secteurs qui ont besoin des expertises de la branche pour traverse la crise », parmi lesquelles celles des coachs professionnels ou du conseil en management, conclut le président de Cinov.
Rose Colombel