Coûts de construction : Paris dans le top 10 mondial
En effet, pour la seconde année consécutive, Paris atteint la 9e position, une situation qui loin d’être bénéfique, pèse sur l’économie.
Réduire les coûts pour être plus compétitifs
Si Arcadis met en évidence la maturité du marché français et l’attractivité de Paris, une ville « qui investit », les coûts sont bien trop élevés pour atteindre les objectifs de développement fixés.La société de conseil pense notamment aux projets liés au Grand Paris qui ancrent la capitale dans la Ville du Futur. « Pour gagner ce pari, nous devons être plus agressifs en termes de compétitivité sur le marché de la construction », indique Arcadis.
« Nous devons réduire nos coûts : libérer du foncier, simplifier le processus d’autorisation pour les permis de construire », ajoute la société soulignant par ailleurs que l’atteinte de ces objectifs passe également par la simplification « de notre système contractuel. »
Paris, ville innovante
Avec une Europe dominée par l’austérité économique et les normes budgétaires strictes, Paris semble avoir tiré son épingle du jeu, estime Arcadis : « la Ville a compris qu’un parc d’infrastructures innovantes était la pierre angulaire à des perspectives de croissance économique ».« Réinventer Paris », « Mille Arbres » ou encore le Grand Paris Express sont autant de projets qui devraient stimuler le développement économique et social des villes concernées et valoriser le paysage urbain parisien.
« Paris est une métropole mondiale très dynamique, avec une vague impressionnante de projets innovants et d’envergure. Même si Paris maintient un avantage concurrentiel en termes de coûts de la construction par rapport à Londres et Genève, nous devons poursuivre et intensifier nos efforts afin de diminuer les coûts de construction. Dans un contexte économique français qui reste précaire, c’est un enjeu national », conclut Stéphane Kirkland, Directeur développement de l’activité bâtiment chez Arcadis.
Top 10 des villes les plus chères en termes de coûts de construction 1. New York 2. Hong Kong 3. Genève 4. Londres 5. Macao 6. Copenhague 7. Stockholm 8. Francfort 9. Paris 10. Vienne Notons que la ville de Londres est passée de la 2e à la 4e place du classement. Le ralentissement de la croissance mondiale semble avoir impacté les marchés mondiaux de la construction. Le cas de Londres témoigne des conséquences des variations des taux de change et du ralentissement de l’inflation dans les villes chinoises. Cependant, « en dépit des turbulences politiques et des changements affectant les différents niveaux d’investissements dans la construction, de nombreuses zones en Europe et en Asie continuent de croître modérément avec une demande en infrastructures et des prix locaux qui ont été faiblement impactés », note le rapport. |
R.C
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