La Défense accueillera-t-elle un jour les deux tours Hermitage Plaza ? Avec les récents rebondissements de cette affaire, difficile de se prononcer à ce jour. Pour le promoteur, le planning reste inchangé : le lancement des travaux est toujours prévu pour la fin d’année.
Début septembre, le TGI de Paris déboutait l’association « Vivre à La Défense » de sa
demande d’annulation de la vente des immeubles des Damiers, à la place desquels doit s’élever le projet Hermitage Plaza. Motif invoqué par le tribunal : l’association n’était pas habilitée à contester une telle vente. Le recours est donc jugé irrecevable et la construction des « tours jumelles », à l’entrée du quartier d’affaire de La Défense, allait pouvoir se faire. Le Groupe Hermitage ne souhaite pas en rester là. Il demande en justice des
dommages et intérêts à l’association pour le retard accumulé. Coût estimé de ce
retard selon le promoteur : huit millions d’euros.
Mi-octobre, coup de théâtre : cette fois c’est le TGI de Nanterre qui valide le référé d’une autre association de copropriétaires riverains. L’ASL Les Damiers-Courbevoie s’inquiète de la hausse des coûts de fonctionnement des équipements collectifs pour les immeubles voisins qu’entraînerait la démolition des Damiers. En effet, moins de locataires (250 logements aux Damiers) signifierait hausse des charges pour ceux qui restent. Le tribunal prononce donc l’interdiction de démolitions et pose un ultimatum. Le projet ne pourra démarrer que lorsque le promoteur aura l'accord de tous les copropriétaires. Une amende de 500.000 euros par infraction constatée est même fixée pour décourager tout passage en force. A suivre…
Laurent Perrin