Il a beau ne pas faire l’unanimité, le projet CDG Express fait tout de même beaucoup parler de lui ! Pointé du doigt par les médias qui craignent la mise en place d’une taxe pour le financer, critiqué sans retenue par les organisations syndicales qui prédisent un « échec commercial », le projet est pourtant défendu coûte que coûte par SNCF Réseau, qui compte bien créer une liaison ferroviaire entre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle, à Roissy.

Problème : avec une dette estimée à 44 milliards d’euros, la SNCF semble en bien mauvaise posture pour financer le CDG Express. Un constat qui n’a pas empêché l’entreprise d’annoncer sa volonté d’investir près de 250 millions d’euros dans ce projet.

La règle d’or levée ?

Une somme particulièrement importante qui ne semble pourtant pas inquiéter Alain Vidalies. En effet, le secrétaire d’Etat aux transports souhaite que le CDG Express « puisse si nécessaire déroger à la règle d’or », jugeant qu’il s’agit « d’un projet tout à fait spécifique ».

Votée en 2014, la règle d’or devait plafonner la dette faramineuse de la SNCF. Jugeant que le CDG Express doive faire figure d’exception, Alain Vidalies a soumis un projet d’arrêté au Conseil d’Etat pour qu’il étudie la question et prenne la décision qui s’impose.

Une annonce qui, à l’instar du projet, a provoqué de vives réactions, notamment du député (UDI) Bertrand Pancher, qui a évoqué un financement « scandaleux ». Une seule certitude : le CDG Express n’a pas fini de diviser…

F.C (avec AFP)
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