Ce mardi, le Mondial du Bâtiment était une fois de plus l'occasion d'aborder des thématiques parfois mal connues des professionnels. Après l'autoconsommation photovoltaïque, c'était aujourd'hui au tour des outils visant à réaliser des Analyses de Cycle de Vie d'être au cœur d'une conférence des plus enrichissantes.

Et en la matière, la France peut se targuer d'être l'un des précurseurs ! En effet, l'hexagone était l'un des premiers pays à réfléchir à des normes adaptées à l'Analyse de Cycle de Vie d'un produit de construction. De cette idée sont nées les Fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES), qui présentent justement les différentes caractéristiques des produits dans toutes les phases de leur vie.

Le site de l'Inies, référence en la matière, en recense 1 651, déposées par 141 déclarants. Ces documents, qui peuvent parfois concerner plusieurs produits, sont plus de 640 à disposer d'une étiquette COV – une aubaine au regard de la popularité grandissante du label E+C-.

Par ailleurs, depuis le 1er juillet 2017, il est obligatoire de faire vérifier par un indépendant les déclarations environnementales des produits de construction, de décoration et des équipements du bâtiment. Dans ce contexte, l'Etat a conventionné deux programmes qui s'inscrivent justement dans cette démarche : « FDES vérifiées INIES » et « PEP ecopassport ».

Dédié aux industries électriques, électroniques et de génie climatique (aux utilisateurs d'énergie, en somme), ce dernier regroupe des fabricants, des bureaux vérificateurs et autres associations et décerne des PEP relatifs à ces différents secteurs. 1 783 ont d'ores et déjà été mises en ligne – signe de l'intérêt grandissant pour les problématiques relatifs à l'Analyse de Cycle de Vie des produits.

Fabien Carré
Photo de Une : ©FC