Batimat 2015 : 4 exposants de disques diamant rappelés à l’ordre
Des treize stands contrôlés à l’occasion de Mondial du Bâtiment, quatre exposaient des disques diamant non-conformes, une situation qui pourtant pourrait être évitée si la réglementation était respectée.
Depuis 2003, un décret rend obligatoire la norme de fabrication EN 13236 et stipule que seuls les disques diamant portant les marquages obligatoires permettant de reconnaître un disque conforme peuvent être fabriqués, importés et commercialisés sur le territoire français.
Malgré cette règlementation, les disques non conformes continuent de circuler sur le marché européen.
« Le problème, c’est qu’il existe une réglementation, mais les services de répression des fraudes n’en contrôlent pas son application », explique Paul Seignolle, président de la section diamant du Sisma. « Ce n’est pourtant pas compliqué de vérifier la conformité d’un disque diamant. Il y a une série de marquages sur le disque », ajoute-t-il.
Lors des éditions précédentes de Batimat, des disques diamant non-conformes avaient aussi été pointés du doigt. En 2011, onze des quinze stands contrôlés présentaient des disques non réglementaires, tandis qu’en 2013, des treize stands contrôlés, neuf étaient en faute.
Prévenir les accidents et lutter contre la concurrence déloyale
Le CISMA et le SNAS ont alerté les distributeurs et les utilisateurs de la dangerosité de l’utilisation de produits défaillants, et ont déploré l’existence d’une concurrence déloyale.Les deux organisations rappellent qu’au-delà des risques d’accident de l’utilisateur (des éclats de disques diamant sont projetés jusqu’à 300 km/h), il est inconcevable que des disques non conformes accèdent au marché à prix cassé alors que beaucoup s’efforcent à commercialiser des produits dans le respect des règles.
« Comment se fait‐il que la réglementation autour des disques diamant, stricte et bien encadrée, puisse être ignorée de certains intervenants du marché sans contrôle ni sanction ? A quoi servent les règles si elles ne sont appliquées que pour certains et non pour tous ? ». C'est la question ouverte laissée par CISMA dans son communiqué.
R.C