62 % des artisans du bâtiment déclarent un niveau d’activité qui se stabilise en AuRA
La Capeb Auvergne Rhône Alpes (AuRA) publie ses derniers chiffres concernant l’activité de l’artisanat du bâtiment au deuxième trimestre 2023.
Une activité qui s’est stabilisée au T2 2023
Les résultats montrent que l’activité résiste. En effet, le niveau d’activité se stabilise ou s’améliore pour 62 % des entreprises. La visibilité sur les carnets de commande s’améliore également. 48 % entrepreneurs ont une visibilité supérieure à 3 mois, soit 4 points de plus qu’au trimestre précédent.
Les entreprises de la région restent toutefois 38 % à déclarer des difficultés, soit 5 points de plus par rapport au quatrième trimestre 2022.
Dans le détail, les plombiers-chauffagistes, les peintres, les cuisinistes, les entreprises de plâtrerie, d’isolation, et de travaux publics, se déclarent parmi les plus impactés, notamment dans les départements de la Savoie, de l’Ain, de l’Ardèche, du Rhône, de la Drôme, et de la Haute-Savoie.
Dans ce contexte, Dominique Guiseppin, président de la Capeb AuRA, a réagi à l’idée de l’inspection générale des finances de supprimer la TVA à 10 % pour les travaux de rénovation non-énergétique, craignant une mesure risquant de « grever lourdement les engagements de travaux des ménages », et d’entraîner « une baisse d’activité pour les entreprises du bâtiment ».
Finances et recrutement : des indicateurs positifs
D’un point de vue financier, les indicateurs sont également positifs puisque la trésorerie est estimée correcte, voire bonne, pour 69 % des artisans, soit +4 points par rapport au trimestre précédent. L’évolution est encore meilleure concernant les marges, puisque 74 % estiment qu’elles sont identiques au trimestre précédent, soit +9 points. Le chiffre d’affaires des entreprises reste également stable pour 76 % d’entre elles, avec +4 points.
Côté recrutement, les besoins augmentent, puisque 48 % des chefs d’entreprise souhaitent recruter dans les prochains mois, ou sont en réflexion, soit 8 points de plus. Dans le détail, 81 % mise sur le contrat à durée indéterminée (CDI). Parallèlement, 46 % envisagent de recourir à l’apprentissage, ce qui peut notamment s’expliquer par une pénurie de main d’œuvre qui persiste.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock