2016, le calme avant la tempête pour les Très Petites Entreprises ?
Un retour à la croissance qui se fait encore attendre
Parmi les indicateurs observés, l’étude s’intéresse notamment à la croissance des très petites entreprises. Ainsi, 2016 s’est soldée par une nouvelle chute de l’indicateur de situation financière, qui tombe à -18 au quatrième trimestre. Il s’établit ainsi à -17 sur l’ensemble de l’année, contre -18 en 2015.En parallèle, « 57% des TPE auraient enregistré en 2016 une croissance de leur activité et un tiers une récession », selon le Baromètre. L’évolution des ventes est cependant en recul à -0,2%. « Aucun signe donc de l’amélioration de la santé des TPE en 2016 avec une TPE sur quatre (24%) ayant une trésorerie dans le rouge », résume l’enquête.
Sans grande surprise, seulement 49% des chefs de TPE sont optimistes pour leur propre activité, alors que « 70% sont pessimistes au sujet du climat général des affaires ».
Pas de création d’emplois en perspective
Le bilan est, en revanche, plus mitigé du côté de l’emploi. En effet, l’étude relate « un léger mieux en 2016 ». Ainsi, si le nombre de postes créés est toujours nul, le niveau d’embauches, lui, est plutôt élevé : « 14% des entreprises ont soit créé un poste, soit remplacé un départ », indique le Baromètre.Par ailleurs, 12% des dirigeants de TPE considèrent « qu’il est plus facile d’embaucher en 2016 qu’en 2012 », alors que 38% pensent le contraire. Il n’en reste pas moins que 87% d’entre eux ont conscience que les postes créés sont toujours plus précaires, d’autant plus que « les freins à l’embauche sont nombreux ».
Quelles pistes pour inverser la tendance ?
Qu’il s’agisse de créer des emplois ou relancer la croissance, les dirigeants de TPE restent très méfiants vis-à-vis de l’avenir. Pire encore, à l’approche de l’élections présidentielle, « seuls 23% des patrons estiment que le prochain Président et son exécutif auront la marge de manœuvre suffisante pour relancer la croissance ».Seul François Fillon, qui propose de réduire de 40 milliards d’euros les prélèvements obligatoires des entreprises, parvient à séduire plus de 70% des entreprises. Elles sont également 69% à soutenir « la fin des 35 heures dans le secteur privé pour laisser la place aux accordes de branche ou d’entreprise », promise, là encore, par le candidat de droite. Arnaud Montebourg avait, lui aussi, su tirer son épingle du jeu en proposant de former les chômeurs à un nouveau métier pour relancer l’emploi, avant d’être évincé par Benoît Hamon…
F.C