Les dirigeants du secteur de la Construction s’attendent à une progression de leur activité en 2012, malgré un environnement économique incertain
❑ Les entreprises du secteur anticipent une augmentation de leur activité et un maintien de leur marge en 2012, malgré l'environnement économique incertain La majorité des dirigeants interrogés dans le monde (57 %) ont observé une augmentation de leur chiffre d'affaires en 2011 et 49 % estiment que leur carnet de commandes continuera à progresser en 2012, avec un taux de croissance attendu d'au moins 5 %. 21% d'entre eux misent sur un taux de croissance de plus de 15 %. Le secteur qui offre le plus d'opportunités de développement sur les 12 prochains mois est pour 49 % d'entre eux le secteur de l'Energie. La situation est plus contrastée pour les secteurs de la Route et de la Construction résidentielle : si 24 % des dirigeants pensent que ces secteurs se développeront en 2012, la même proportion considère en revanche qu'ils seront en décroissance, notamment dans la zone Amériques. Par ailleurs, plus d'un quart des dirigeants (27 %) considère que l'activité liée aux secteurs des bâtiments éducatifs et de commerces devrait décroître en 2012. « Assez curieusement, les dirigeants interrogés s'attendent à un maintien de leurs marges en dépit de la conjoncture », précise Patrick-Hubert Petit, Associé KPMG responsable Construction et Ingénierie pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique. « Pour 62 % d'entre eux, la marge attendue sur leurs appels d'offres en cours devrait demeurer stable par rapport à celle de leurs projets déjà en carnet de commandes. Seuls 21 % pensent que leur marge va diminuer de plus de 2 points. Il est vrai que la proportion est plus marquée pour les entreprises de la zone Amériques (33 %) que pour celles de la zone Asie-Pacifique (17 %) et de la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (19 %) ». Pour 71 % des dirigeants interrogés, l'incertitude autour de l'environnement économique reste néanmoins le point d'attention majeur pour le développement de l'activité (51 % pour les entreprises de la zone Asie- Pacifique). ❑ Des politiques gouvernementales plus volontaristes pourraient permettre d'accélérer le développement des contrats de Partenariat Public Privé d'infrastructures Les dirigeants interrogés estiment à 80 % que des politiques plus volontaristes de la part des collectivités publiques et des gouvernements en matière de contrats de Partenariat Public Privé d'infrastructures pourraient permettre d'accélérer les investissements d'infrastructures. Mais ils sont également 67 % à considérer que le manque d'initiatives du secteur privé constitue un facteur négatif en matière d'investissements. « Dans un contexte de politique d'austérité et de réduction de la dépense publique dans de nombreux pays, il apparaît essentiel de créer un environnement favorable aux investissements du secteur privé en termes d'infrastructures », commente Patrick-Hubert Petit ; « certains pays comme la France ont eu recours aux contrats de Partenariat Public Privé, cette formule contractuelle pourrait être étendue à d'autres régions du monde pour répondre à la demande de nouvelles infrastructures ». Les secteurs qui paraissent les plus attractifs aux dirigeants interrogés pour le développement des contrats de Partenariats Publics Privés d'infrastructures sont les secteurs de l'Energie (34 %) et des Transports (33 %). En revanche, le secteur des Télécommunications n'est cité que par 4 % des dirigeants interrogés. ❑ La gestion des risques demeure un enjeu majeur pour maintenir les marges mais des gains de productivité seront également nécessaires Dans un contexte où les projets deviennent de plus en plus complexes, 45 % des dirigeants interrogés dans le monde citent la quantification des risques comme la principale difficulté rencontrée. « Malgré un investissement considérable dans ce domaine, la gestion des risques demeure insuffisante », précise Philippe Bourhis, Associé KPMG Secteur Construction. « Près de 64 % des dirigeants interrogés indiquent que les problèmes opérationnels rencontrés dans le cadre de leurs projets et ayant généré des dégradations de marges n'avaient pas été identifiés en amont. Seuls 36 % d'entre eux estiment que leurs procédures de revue de projets sont très efficaces ». La réduction des coûts reste également un défi pour beaucoup d'entreprises. Près des deux tiers des dirigeants interrogés (61 %) considèrent que la culture de leur organisation est un frein à la réduction des coûts. 60 % estiment que l'amélioration de leur chaîne d'approvisionnement en matériaux et fournitures pourrait leur permettre de gagner en efficacité et d'améliorer leur marge et leur trésorerie. En revanche, seuls 4 % des dirigeants pensent que des gains peuvent encore être réalisés en termes d'optimisation fiscale et 9 % en matière de rationalisation juridique de leur groupe ou de leur structure opérationnelle. L'optimisation des systèmes informatiques est identifiée comme un point clé pour gagner en efficacité. Néanmoins, pour 50 % des dirigeants interrogés, les changements de systèmes informatiques sont trop coûteux et trop consommateurs de temps et, pour 30 % d'entre eux, il n'existe pas sur le marché suffisamment d'ERP spécifiquement adaptés aux besoins du secteur.
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