❑ OUI au bois pour construire avec plus de liberté
Les différents modes de construction en bois (ossature bois, bois massif, mixité bois-béton…) ont le vent en poupe, qu'il s'agisse d'habitat - avec de nombreux logements achevés ou en cours de réalisation - ou de programmes tertiaires.
- • L'ossature bois est de loin la technique la plus utilisée en construction bois, non sans raisons. A structure comparable, le bois est un matériau bien plus léger que le béton. Il permet de fabriquer des panneaux d'ossature manuportables, de transporter cette ossature à moindre coût, de limiter les fondations, de réduire le volume structurel, de s'ériger sur tous les types de terrains : lot enclavé, exigu, peu stable, à forte déclivité… Sur chantier, le montage d'éléments semi-finis limite les frais de main-d'oeuvre, de structure et d'outillage. Particulièrement spectaculaire, l'élévation du bâtiment s'effectue alors en quelques jours grâce à des engins de levage.
- • Les constructions en bois massif représentent la tradition de la construction bois, pour une esthétique chaleureuse et rassurante. Les différents éléments, réalisés en atelier et numérotés, sont ensuite assemblés sur chantier. Le bois massif, par sa masse, apporte une réelle inertie à la construction, favorable au confort d'été. Par sa nature, le bois est un bon régulateur de l'hygrométrie, avec des valeurs souvent comprises entre 55 et 60%. Des lasures aux peintures appliquées en usine, les différents traitements possibles de la façade permettent de s'adapter à la plupart des environnements et souhaits du client.
- • L'association du bois et du béton permet d'additionner les qualités de ces deux matériaux, souvent intéressant pour les projets de grande échelle :
- ✓ En structures verticales, elle cumule les atouts du béton : masse, performances acoustiques, contreventement… ; et ceux de l'ossature bois : rapidité de mise en oeuvre et niveau d'isolation élevé pour des épaisseurs de murs réduites.
- ✓ Au niveau des planchers, cette mixité vise le même but : additionner les performances du bois et du béton grâce au principe du plancher collaborant qui consiste à couler sur le plancher neuf ou sur l'ancien plancher, alors utilisé comme coffrage perdu, une dalle mince en béton ou en mortier de résine. Cette dalle est liaisonnée au plancher bois par l'intermédiaire de connecteurs métalliques ou par l'intermédiaire d'encoches ménagées avant le coulage dans le plancher bois.
« Nous avons fait le choix du bois avant tout par intérêt pour le produit et pour le bien-être que représente le matériau bois. Il est vrai que le bois permet également de diminuer les temps de travaux sur chantier, de rendre la construction plus écologique en transportant moins de matériel mais aussi de libérer la créativité architecturale pour s'éloigner de plus en plus de l'aspect pavillonnaire classique » Franck le Prieur, constructeur et gérant de La SARL Maison d'Intérieur à Caen.
❑ OUI au bois pour conquérir des parcelles atypiques
Les opérations de surélévation et d'extension offrent des réponses intéressantes aux problèmes des grandes métropoles : terrains exigus, prix immobiliers élevés… la place est comptée ! Elles n'en constituent pas moins un défi technique : accès qui sont parfois limités à des impasses ou des ruelles étroites - interdisant le passage de camions et la livraison de matériaux lourds - nuisances qui doivent être réduites au minimum, terrains de qualité médiocre et à portance limitée… ; les contraintes liées à la surélévation ou à l'extension en zone urbanisée font du bois un des matériaux les plus pertinents :
- • Parce que les chantiers sont rapides, propres et génèrent peu de nuisances.
- • Parce que l'ossature bois, légère, rajoute peu de poids aux fondations, dont on ne connaît pas toujours les caractéristiques de résistance.
- • Parce que le bois, livré en éléments prêts à être assemblés, est compatible avec des cheminements difficiles.
- • Parce que le bois, par son adaptation à des terrains peu porteurs, ne nécessite pas de fondations profondes.
❑ La preuve par l'exemple
A Suresnes, en proche banlieue parisienne, cinq logements à structure mixte bois / béton s'inscrivent avec élégance dans une parcelle très contrainte.
Le maître d'ouvrage, propriétaire de la parcelle contigüe, souhaitait que le projet puisse s'inscrire sans heurts en prolongement des constructions existantes.
Avec l'aide d'un architecte, il s'attache, tout en prenant en compte les contraintes de gabarit et d'emprise, à dégager des surfaces habitables suffisamment importantes, de 105 à 120 m2 par logement. L'usage de l'ossature bois pour les façades permet de limiter l'épaisseur des murs tout en réalisant une enveloppe suffisamment performante en termes d'isolation thermique, dans une épaisseur contenue.
De l'intérieur vers l'extérieur, les façades se composent d'une plaque de plâtre, d'un vide de 4 cm, d'une laine minérale de 12 cm dans l'ossature en bois, d'un panneau OSB, d'un isolant en mousse polyuréthanne de 8 cm, d'un pare-pluie et d'un bardage composé de clins en pin traité. |