« Notre mission, c’est d’abolir les doubles journées de travail » (Interfast)
Après avoir géré pendant six ans une entreprise de climatisation, puis s’être formé au développement, Hedi Marinier fonde « Interfast », un logiciel de gestion de chantiers.
« J’ai géré pendant 6 ans une entreprise de climatisation à Nanterre. J’ai commencé tout seul, et à la fin on était 7 personnes. Sur ces 6 années d’expérience, j’ai rencontré pas mal de difficultés entrepreneuriales que tous les entrepreneurs rencontrent : embaucher son premier technicien, parler avec un comptable, trouver des clients, faire un site web… », se remémore-t-il. Mais après avoir essayé plusieurs logiciels de gestion de chantiers, il peine à trouver chaussure à son pied.
La crise sanitaire et les différents confinements n’aident pas : 90 % de ses clients étant des restaurateurs confrontés à des fermetures administratives. « J’ai eu une grosse chute de mon activité, donc j’ai mis mon équipe au chômage partiel », retrace-t-il.
Quelques mois plus tard, Hedi Marinier arrête son activité, et décide de se former au développement, avec pour objectif de lancer son propre logiciel de gestion de chantiers. « J’ai fait une formation en ligne pour apprendre à développer. Cette formation m’a permis d’apprendre le développement, de comprendre comment fonctionne un logiciel dans son intégralité, que ce soit sur le web ou une application mobile », poursuit Hedi Marinier. Ce sont les prémices d’Interfast.
Un logiciel de gestion de chantiers « tout en un »
Le constat de son fondateur : les entrepreneurs du bâtiment sont souvent obligés d’utiliser plusieurs outils pour gérer leur quotidien, que ce soit via Google Agenda, WhatsApp, un logiciel de devis et de factures… « Notre mission, c’est d’abolir les doubles journées de travail », résume Hedi Marinier.
« Interfast aujourd’hui c’est un logiciel de gestion de chantiers et d’interventions. Mais notre ambition ultime c’est de proposer un outil tout en un pour les artisans du bâtiment », souligne-t-il. Et de préciser : « C’est une application à la fois web et mobile. L’application mobile est davantage destinée aux techniciens, quand ils sont sur le terrain. Ils vont pouvoir remplir des rapports. Il y a plein de typologies de rapports différents. On a un rapport assez générique pour du dépannage, pour des avancements de chantiers, mais on a aussi des rapports très spécifiques, pour les installateurs de pompes à chaleur, pour les climaticiens, pour les serruriers, pour les plombiers etc. ».
À chaque intervention, le technicien peut ainsi remplir un rapport avec des photos, les pièces changées, et la signature électronique, permettant de générer un document PDF et de l’envoyer au client. Parallèlement, la direction reçoit automatiquement le rapport, pour obtenir rapidement les informations et facturer au plus tôt.
Développer de nouvelles fonctionnalités
La start-up travaille aujourd’hui sur le développement de la fonctionnalité devis/facture, et la possibilité de payer par carte bleue via l’application : « Pour des petites interventions, quand on va changer un ballon d’eau chaude, faire un entretien de chaudière, on préfère en général facturer et encaisser le plus rapidement possible. On va d’une part permettre de faire des devis et factures directement sur le terrain, et en plus d’encaisser les cartes bleues avec l’application mobile, donc on offrira un moyen de paiement en plus aux entreprises. Cela offre une possibilité supplémentaire sans avoir à prendre un TPE. Les entreprises pourront encaisser des cartes bleues avec un smartphone, ou envoyer un lien de paiement par SMS ou par mail », précise Hedi Marinier.
Autres fonctionnalités à venir également : la création d’un « dashboard » pour le client, afin qu’il puisse retrouver tous ses documents, demander une intervention, signer ses devis, et payer ses factures en ligne. Mais aussi une nouvelle fonction « gestion des achats » pour faciliter le quotidien des entrepreneurs.
Côté abonnement, le tarif va de 15 € par mois pour une seule personne, à 30 € par personne supplémentaire.
Propos recueillis par Claire Lemonnier