Nicolas Hulot présente le Plan Climat de la France
Le plan « vise à mobilier l’ensemble du Gouvernement sur les mois et années à venir pour faire de l’Accord de Paris une réalité pour les Français, pour l’Europe et pour l’action diplomatique de la France », a déclaré Nicolas Hulot.
Avec cette initiative, la France espère bien contribuer à contenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C, une hausse qui pourrait se révéler dramatique. Dans ce sens, le Plan Climat est divisé en 6 axes principaux :
- Rendre irréversible la mise en œuvre de l’Accord de Paris
- Améliorer le quotidien des Français
- En finir avec les énergies fossiles et s’engager dans la neutralité carbone
- Faire de la France le leader de l’économie verte
- Encourager le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture
- Intensifier la mobilisation internationale sur la diplomatie climatique
« Les enjeux climatiques sont la pierre angulaire de la solidarité universelle. Il est de notre devoir de dépasser nos objectifs, d’aller plus loin, plus vite. Je souhaite que la transition sociétale puisse améliorer le quotidien de tous les Français », a indiqué Nicolas Hulot. L’État associera également chaque ministère à la mise en œuvre du plan d’action climat, à travers des lettres de mission qui seront envoyées à chacun par Edouard Philippe.
Nicolas Hulot en a profité pour rappeler le rendez-vous de 2018 qui confirmera la politique énergétique de la France avec la révision de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie. Il a également annoncé la publication de la liste des appels d’offres, dans un premier temps pour les DOM, puis pour la métropole, au plus tard d’ici un an.
Améliorer le quotidien des Français
Afin d’éviter de tomber dans le piège de « l’écologie punitive » qui consiste à accumuler taxes et interdictions et qui a donné un temps très mauvaise réputation à l’écologie, Nicolas Hulot a confirmé le développement des aides aux plus modestes afin d’éradiquer, d’ici 10 ans, la précarité énergétique. Ce soutien passera notamment par l’utilisation de 4 milliards d’euros du plan d’investissement annoncé auparavant par Edouard Philippe.Il a également milité pour une consommation énergétique responsable, en faisant auprès des citoyens la promotion de l’autoconsommation, pratiquée aujourd’hui par 14 000 foyers.
Le Ministre a enfin annoncé sa décision de renforcer le prix du carbone et d’aller au-delà du prix de 100 €/tonne inscrit dans la LTECV, ce qui « donnera un avantage économique aux énergies renouvelables pour qu’elles deviennent encore plus largement compétitives ». Il a par ailleurs affirmé vouloir mettre l’accent sur la mobilité propre, et espère mettre fin à la vente de voitures émettant des gaz à effet de serre en 2040.
Développer les énergies renouvelables
Concernant les énergies renouvelables, Nicolas Hulot a insisté sur le développement de ces dernières, rappelant les objectifs de l’Accord de Paris, qui fixaient 32% d’énergies renouvelables pour le pays d’ici 2030.Un score impossible à atteindre sans simplifier grandement leur cadre de développement. Le ministre a pointé les procédures trop longues, qui impactent fortement la mise en place de projets, notamment ceux de l’éolien offshore.
La rénovation de la sphère publique
La sphère publique devra également être « exemplaire » en accélérant la rénovation thermique de ses bâtiments en partenariat avec les collectivités locales.Les travaux seront financés grâce à des aides issues du plan d’investissements à hauteur de 4 milliards d’euros, ainsi que des solutions de tiers financeurs. L’État consacrera une partie de l’enveloppe à la rénovation de son parc, notamment les cités administratives pour atteindre le niveau d’exigence de -25 % de consommation énergétique de référence. Les écoles, universités et hôpitaux, dont la facture énergétique pèse lourdement sur les charges publiques, seront les premiers concernés.
« Les déclarations du ministre répondent aux attentes des acteurs des énergies renouvelables. Dans la continuité des objectifs de la loi de ransition énergétique, elles apportent visibilité et stabilité, deux éléments essentiels au déploiement rapide d'un mix énergétique vertueux et à la croissance des filières industrielles », a réagi Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des énergies renouvelables, partageant ainsi sa satisfaction.
F.T
photo de une : @N_Hulot (Twitter)