Les propositions de la Fnaim pour la réforme du DPE
Plutôt que la méthode par factures, qu'elle juge « trop tributaire du comportement des habitants », la Chambre des Diagnostiqeurs Immobiliers de la Fédération propose la validation d'une seule méthode conventionnelle, basée sur les propriétés du bâtiment lui-même. Autre proposition : l'application d'une méthode de mesure et de calcul plus exhaustive, « prenant en compte plus de critères de construction pour obtenir un résultat lié aux caractéristiques techniques du bâti uniquement ».
Les diagnostiqueurs de la Fnaim militent en outre pour un DPE unifié, capable de répondre à l'ensemble des modèles de construction et des usages (habitation, commerce, tertiaire ou usage mixte). De même, un dispositif de certification plus homogène, couplé à des audits inopinés sur le terrain, permettrait selon eux « un meilleur suivi de la compétence des diagnostiqueurs », pour séparer le bon grain de l'ivraie. Enfin, la Fédération souhaite rendre obligatoire une homologation des logiciels de calcul pour, dit-elle, « ne pas être à nouveau confronté à des divergences de résultats ».
Vers un DPE+
Avec toutes ces propositions, la Fnaim entend faire évoluer le DPE vers un « DPE+ » qui serait un outil de mesure et non un « simple outil de sensibilisation » comme c'est le cas aujourd'hui. En effet, l'entrée en vigueur du PTZ+ et de l'affichage obligatoire de la classe énergétique dans les annonces immobilières, prouverait désormais la nécessité d'une réforme du DPE, soumis à de fortes polémiques au sein de la profession.
Laurent Perrin