Le report de l’Ecotaxe Transport satisfait la FNBM
Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier et son collègue du Budget Bernard Cazeneuve ont justifié cette décision en invoquant des « dysfonctionnements persistants », imputés pour partie à leurs prédécesseurs. Ils ont dénoncé notamment « le manque de préparation du dispositif et d'anticipation des difficultés sous le précédent gouvernement ». Initialement prévue pour le 20 juillet, la mise en place de l'écotaxe a déjà été reportée au 1er octobre.
Pour Géraud Spire, Président de la FNBM, « le gouvernement doit mettre à profit le temps nécessaire afin de revoir complètement un dispositif qui ne pouvait pas fonctionner convenablement et surenchérissait le coût du transport et donc des produits ». Au-delà de la spécificité de la Bretagne, ce sont toutes les régions qui sont concernées « par un dispositif injuste et pénalisant pour les entreprises de négoce ayant à distribuer les matériaux qu’elles livrent » rappelle la fédération.
Initiée par la précédente majorité lors du Grenelle de l'environnement, l'écotaxe, dite "taxe poids lourds", doit s'appliquer à tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes (les camions) transporteurs de marchandises, circulant sur le réseau national non payant, selon des barèmes kilométriques. 15 000 kilomètres de routes sont concernées, et les transporteurs devraient débourser au total 1,2 milliard d'euros par an.
« Les conditions de facturation de l’Ecotaxe doivent être aussi totalement révisées afin de permettre à chaque transporteur quel que soit son statut (pour son compte propre ou pour autrui) de répercuter la contribution et non de la supporter. Le gouvernement doit sur ce point crucial, assumer toute ses responsabilités » rapporte Géraud Spire.
La FNBM annonce aussi qu'elle « maintiendra sa vigilance sur les aménagements qui seront apportés à l’Ecotaxe, dont elle conteste toujours le bien-fondé, et demandera à être associée aux consultations qui seront organisées par les pouvoirs publics en lien avec l’ensemble de la filière bâtiment ». « Le principe n'est pas remis en cause. Il faut profiter de cette période et je verrai les professionnels dès demain », a assuré Frédéric Cuvillier lors d'une conférence de presse.
B.P