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Baisse des aides au logement : la LCA-FFB monte au créneau !

Publié le 15 septembre 2017

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Il y a quelques jours, la Fédération française du bâtiment s’inquiétait des répercussions que pouvaient avoir les mesures gouvernementales relatives au logement sur l’activité des professionnels du secteur. Plus récemment, c’est la LCA-FFB (Constructeurs et aménageurs de la fédération française du bâtiment) qui s’est offusquée de « la réduction drastique des aides au logement », craignant des conséquences désastreuses sur la construction de biens neufs. Explications.
Baisse des aides au logement : la LCA-FFB monte au créneau ! - Batiweb
Après les Aides personnalisées au logement (APL), c’est au Prêt à taux zéro que le gouvernement s’est attaqué cette semaine. En effet, Julien Denormandie, secrétaire d’État à la Cohésion des territoires, a annoncé que le dispositif serait bien reconduit en 2018, mais uniquement « dans les zones tendues ».

Il n’en fallait pas plus pour déclencher une avalanche de reproches mêlés d’inquiétude des différentes organisations qui représentent les professionnels du BTP. Après la Fédération française du bâtiment (FFB), les Constructeurs et aménageurs de la fédération française du bâtiment (LCA-FFB) ont, eux aussi, fait part de leurs doutes quant à la politique du logement menée par l’exécutif actuel.

« Je regrette que pour des raisons budgétaires court-termistes, nous hypothéquons l’avenir et nous nous privons d’une réflexion sur des solutions profondes et concertées à la crise du logement », s’offusque Patrick Vandromme, président de l’organisme.

« Conserver le prêt à taux zéro dans toutes les zones permet de maintenir et de développer la croissance de toutes les régions, de lutter contre la fracture territoriale et le sentiment d’abandon, profondément ressenti par la France périurbaine et rurale », continue-t-il.

« Des effets catastrophiques » à redouter

D’après la LCA-FFB, la réduction des aides au logement à laquelle nous assistons actuellement n’est pas sans rappeler la réforme de 2012, qui avait eu des « effets catastrophiques en termes de logements non construits et d’emplois détruits ». L’organisme estime que la disparition du PTZ et du dispositif Pinel mettrait en péril la construction de 80 000 biens neufs. 100 000 emplois seraient également menacés.

« La seule suppression de ces aides dans les zones B2 et C éliminerait près de 50 000 opérations d’accession et reviendrait à abandonner 34 000 communes, où vit 60% de la population française, alors que le taux d’effort des ménages pour se loger dans ces territoires est en réalité aussi élevé que dans les zones tendues », indique la LCA-FFB.

L’organisme rappelle, au contraire, que le PTZ est « constitutif d’apport personnel » et qu’il s’impose, en cela, comme un « puissant levier pour la délivrance du prêt principal ». Une défense qui semble cependant bien légère pour inciter le gouvernement à le reconduire dans les mêmes modalités qu’actuellement.

F.C

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