L'efficacité du ciment « dépolluant » testée grandeur nature
Depuis le 8 septembre, les scientifiques du consortium PhotoPAQ analysent, sur une portion de 100m du tunnel Léopold II de Bruxelles (2,3 km), l'effet dépolluant du ciment photocatalytique. Par l'effet combiné d'un catalyseur et de la lumière UV, ce ciment dit « photocatalytique » agit comme un puits pour certains polluants tels que les oxydes d'azote et des composés organiques volatils. Ainsi, des produits utilisant les propriétés photocatalytiques du dioxyde de titane (TiO2) ont été lancés sur le marché européen (verres, pavés, bétons, ciments, etc.). Cependant, le bénéfice de leur utilisation doit être encore démontré et mesuré, ce qui est l'objectif du projet PhotoPaq.
Du 8 au 23 septembre, le consortium européen PhotoPAQ en collaboration avec Bruxelles Mobilité, teste l’effet dépolluant de ciments dépolluant à l’intérieur du tunnel Léopold II. Une série d'instruments et une salle de contrôle ont été installées dans le tunnel et dans une salle attenante. Les premiers résultats de ces test grandeur nature feront l'objet de publications scientifiques courant 2012. Cette campagne s’inscrit dans un projet plus global dédié à la pollution atmosphérique dans les villes, financé par le programme européen Life+ pour remédier aux problèmes de qualité de l'air en ville.
Plus largement, d'ici fin 2013, les objectifs du projet PhotoPAQ sont :
- le développement d'une méthode de test pour la dégradation photocatalytique des oxydes d'azote (NOx) et d'un grand nombre de composés organiques volatils (COV) et des particules ultrafines ;
- l'évaluation de l'impact exact des matériaux à base de TiO2 présents sur le marché ;
- la mise en place d'indicateurs environnementaux ;
- la formulation de recommandations et d'un outil de démonstration basé sur une modélisation numérique à l'attention des collectivités territoriales européennes.
B.P